PARIS -- Le président français François Hollande a décidé, mercredi lors d'un conseil restreint de défense, de renforcer encore le soutien à la Guinée dans la lutte contre l'épidémie Ebola, "au travers d'un plan d'action ambitieux", a annoncé mercredi soir l'Elysée dans un communiqué, à l'issue du conseil restreint de défense.
"Face à l'épidémie Ebola qui a pris une ampleur inédite en Afrique de l'Ouest, la France figure parmi les pays les plus engagés dans la réponse. Avec les moyens qu' elle a déployés, elle est en première ligne en Guinée", a indiqué le communiqué présidentiel.
Mobilisant des financements pour un montant de plus de 100 millions d'euros, le "plan d'action ambitieux" prévoit :
- la formation par des personnels de la Sécurité civile, dont 120 seront déployés au total, et le Service de santé des armées, en France et en Guinée, des personnels soignants engagés contre Ebola, dans des centres dédiés ;
- la mise en place de deux nouveaux centres de traitement, en plus de celui qui a été déployé courant novembre en Guinée forestière ;
- l'ouverture en Guinée d'une structure hospitalière dédiée au personnel soignant local contaminé par le virus, animée par le Service de santé des armées ;
- la participation au mécanisme européen d'évacuation des personnels humanitaires internationaux contaminés, dont le principe a été décidé lundi au conseil des affaires étrangères de l'Union. C'est un élément clé pour encourager les soignants à se rendre dans les pays touchés.
Enfin, François Hollande a demandé que "tous les moyens soient mobilisés contre l'épidémie tout en permettant la poursuite des échanges qui soutiennent les économies fragiles des pays affectés".