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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Trêve de polémique: C’est sûr, Boni YAYI partira
Publié le vendredi 24 octobre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Le
© AFP
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi en France
Mercredi 6 Février 2013. Paris. Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi a ete recu en audiance par le président français Francois Hollande


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Les supputations s’égrènent au jour le jour sur la possibilité pour le chef de l’Etat béninois dont le mandat constitutionnel est finissant de briguer un 3ème mandat. Chacun y va de son latin pendant que le soupçonné a le temps d’apprécier les oscillations du ballon d’essai agité dans la grande masse. Et pourtant, la Constitution du 11 décembre 1990 est très claire sur la question qui agite.

Le doute n’est pas permis, Boni YAYI, actuel président de la République du Bénin sait dans son for intérieur qu’il est à quelques mois de la fin du mandat présidentiel tel que le stipule la Constitution du 11 décembre 1990 et à ce sujet, aucun recours n’est possible. Tout chef d’Etat démocratiquement élu au Bénin se doit de respecter les textes de loi fixant le nombre de mandats présidentiels constitutionnels impartis. En cela, en bon légaliste garant de la sécurité du Bénin qui lui a tout donné et qu’il aime bien, Boni YAYI ne peut se permettre le luxe de ramer à contre-courant alors que la démocratie béninoise continue d’être toujours citée en exemple. Il n’a pas la mémoire courte pour en arriver déjà à oublier les nombreuses déclarations qu’il a faites à la face du monde s’agissant de sa volonté de respecter impérativement la constitution en quittant le pouvoir en 2016. Homme de parole et d’honneur, lui qui éprouve un amour paternel pour le peuple béninois n’osera certainement pas endeuiller les femmes béninoises qu’il aime, adore et chérit particulièrement en les privant du plaisir d’accomplir leur devoir citoyen en votant pour élire un autre chef d’Etat.

La confiscation du pouvoir politique n’est pas au programme de son agenda mais de ceux qui pérorent à longueur de tournée : « après nous, c’est nous ». Aussi que ces griots et autres charognards qui veulent putréfier la vie politique nationale cessent de faire croire au chef de l’Etat que leur soutien lui est garanti sans faille. La grande famille des FCBE avec les schismes enregistrés en son sein devrait désormais désigner les «Fossoyeurs du constructeur du Bénin émergent ». C’est dire que l’onde de choc des secousses contestatrices enregistrées parmi les ardents défenseurs circonstanciels yayistes est largement suffisante pour montrer au chef de l’Etat qu’il est de plus en plus seul. En ce moment, on assiste à la naissance conjoncturelle d’un grand front anti YAYI composés des opposants déclarés, des nouveaux opposants et déçus sortis des rangs du pouvoir en place pour indiquer au Premier magistrat la porte de sortie le 4 avril 2016.

La République du Bénin se serait alors choisi un nouveau chef d’Etat constitutionnellement élu et accepté par tous. Il faut savoir quitter les affaires avant que les affaires ne vous quittent. L’opinion internationale retiendra que les Béninois sont très fiers et jaloux de leur Constitution dans sa mouture actuelle et n’aiment qu’on y touche.

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