Les activités ludiques qu’elles soient sportives, culturelles et artistiques participent de la valorisation d’un pays. Au Bénin, un réaménagement du calendrier scolaire militerait vraiment en faveur de leur développement et leur promotion.
Le Bénin n’a pas à ce jour de ressources pétrolifères en gaz ou autres en exploitation sur lesquelles il peut compter pour financer son développement. Il peut cependant mettre à profit ses potentialités sportives, artistiques et culturelles.
Des efforts découragés
Le souvenir nostalgique des épopées glorieuses au plan sous-régional, continental et mondial du Bénin dans le domaine sportif, culturel et artistique depuis les indépendances jusqu’à nos jours n’est pas un leurre même si le Bénin n’est pas habitué des faits. Autre réalité est qu’au Bénin, les ambassadeurs auteurs de bonnes performances en individuel ou en équipe tombent vite dans l’oubli comme s’il s’agissait de faits divers ordinaires. Et il s’en suit que les honneurs et l’accompagnement financier qui leurs sont dus ne préoccupent pas non plus les autorités gouvernementales. Autant de choses qui découragent ces braves défenseurs de l’honneur national surtout les quelques fois où, le vert, jaune et rouge hissé, l’Aube nouvelle a retenti. Malgré toutes ces légèretés et insuffisances, les pratiquants de ces différentes disciplines et les responsables de fédérations s’y rapportant croient toujours en un avenir meilleur. Aussi y mettent-ils du leur avec amour et passion même quand ils ne reçoivent qu’une infime partie de l’accompagnement qui leur est destiné et parfois pas du tout. Ce sont là des efforts découragés qui heureusement n’émoussent pas pour autant les ardeurs. Le Bénin est capable de plus que la pitrerie qui est servie quand on sait que, de nombreux talents prêts à éclore, sont à la quête du peu, du minimum.
L’école, terreau des pépinières
Un minimum d’instruction améliore encore la qualité et prestation des praticiens dont il est question. Ce qui a été une réussite certaine au temps de l’Ecole nouvelle peut l’être encore. Le repositionnement du Bénin sportif et culturel sur l’échiquier international est possible avec l’assurance d’une meilleure visibilité dans les résultats. Là où le Ghana, le Nigeria et le Cameroun pour ne citer que ces pays ont réussi à se faire un nom à l’international grâce au football, le Bénin aussi le peut. C’est justement pourquoi, il faut réaménager le calendrier scolaire au plan national. Cette nouvelle disposition verra alors l’introduction de la journée continue au Bénin dans les écoles. Dès lors, les activités académiques se dérouleront de 7 heures à 14 heures et les après-midis réservés pour la prise en charge des activités ludiques sous l’expertise de professionnels rompus à la tâche.
Les écoles deviendront ainsi les pépinières des futurs porte-étendards des couleurs et honneur béninois. Il est évident que les écoles qui seront équipées pour la circonstance ne seront pas l’arbre qui cache la forêt. D’autres centres comme il en existe actuellement vont certainement se multiplier et prendre le relais. Tout étant question de volonté et de vision prospective à l’horizon, il revient aux autorités de mesurer le pour et le contre et d’oser se lancer dans cette reprogrammation. Ceci ne va d’ailleurs pas que servir la cause ludique, le secteur agricole peut être inscrit au même titre. Une chose est sûre, c’est le Bénin qui en sortira gagnant.