Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Elections dans l’impasse: Où est passé le génie béninois ?
Publié le vendredi 24 octobre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Liste
© Autre presse par DR
Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi)


 Vos outils




La liste électorale permanente informatisée (LEPI), substrat de toutes les élections au Bénin, est dans l’impasse. L’organisation des élections municipales, communales et locales est incertaine, du moins avant la fin de cette année 2014. Toute la classe politique s’indigne ; le gouvernement dit avoir joué sa partition jusqu’au bout. Le COS/LEPI, organe chargé de la correction de la fameuse liste joue aux prolongations. Et le génie semble cette fois abandonner les Béninois.

L’avenir de la démocratie au Bénin semble hypothéqué. Outre les difficultés d’ordre social et économique, la politique est en panne profonde. Les élections à la base, qui constituent le baromètre d’une bonne démocratie sont bloquées, faute de la non disponibilité de la LEPI. Le COS/LEPI évoque le manque de ressources pour finaliser l’instrument et joue sur des dates qui se dilatent au fil du temps. Le gouvernement soutient, pour ce qui le concerne, de la mise à disposition effective et totale du COS/LEPI de tous les moyens attendus pour offrir au peuple une liste fiable, complète, juste et dénuée de toutes contestations.

Des dates sont avancées pour que ces élections aient lieu avant la fin de 2014. Des langues, plus prudentes, avancent que ce scrutin ne peut avoir lieu qu’en début de l’année prochaine, dans le meilleur des cas.
On en est là lorsque, le COS/LEPI sort une autre carte, plus lugubre, pour soumettre la tenue effective de ces élections au déblocage d’un supplément financier qui égale le budget initial élaboré par cet organe.
Partant, les choses se compliquent et les consultations électorales auxquelles tout le peuple et la communauté internationale tiennent deviennent chimériques. On sent même l’impasse et le chaos.

L’inanisme inquiétant des politiques
Devant cette situation qui plante le décor de l’incertitude généralisée, la classe politique béninoise est sans voix, sans verbe. Elle projette plutôt une marche de protestation, et on ne sait contre qui elle sera dirigée : le COS/LEPI ou le gouvernement ?
Or, on sait que par le passé, des situations plus complexes ont surgi dans l’univers politique béninois, et que des solutions de dernière heure sont trouvées pour sauver même in extremis, le pays de l’impasse. A preuve, l’historique Conférence nationale et même d’autres occurrences électorales.

A l’occasion, on a loué le génie béninois qui sait sortir de l’abîme les enfants du Bénin debout et qui veillent à tout. Cette fois-ci, on a comme l’impression que l’intelligence a déserté le forum. Personne n’arrive à trouver le bout du tunnel. Tout le monde s’en tient à cette liste qu’on sait pertinemment qu’on n’aura pas, en tout cas, pas dans le délai pompeusement et aléatoirement fixé par le COS. Lorsqu’on se met dans une logique de calcul, on comprend aisément que le temps passé pour qu’on en arrive à ce résultat imparfait est particulièrement et exagérément long ; et celui qui nous sépare de l’échéance est trop court pour qu’on se flatte d’un quelconque espoir.

Nécessaire introspection
Des députés à l’Assemblée nationale, Chabi Sika et Léon Basile Ahossi avaient pourtant prédit cela. Pour le premier, il n’est pas possible de disposer de cette liste avant mars 2015. Pour le second, les difficultés internes à l’organe ne favorisent pas l’évolution des travaux pour un meilleur accomplissement de la mission assignée au COS/LEPI.
En son temps, on a semblé les ignorer mais voilà que leur vision s’accomplit sous notre nez et notre barbe, impuissants que nous sommes.
Le génie a certainement fui notre univers politique, livrant l’avenir du pays au diable ; qu’à Dieu ne plaise !

Il faudra implorer davantage le ciel, pour que ressuscite ce Génie salvateur, qui nous sauve de cette impasse qui nous guette. Toutes les intelligences devront désormais converger dans le même sens, afin d’offrir au Bénin, une autre occasion non seulement de renouer avec les principes démocratiques disparus depuis longtemps de nos usages quotidiens mais aussi et surtout, d’étonner une fois encore le monde en dissipant la catastrophe qui est imminente. Pour trouver la solution à tout ceci, il faut être « riche comme Crésus, fort comme un Turc, soûl comme un Polonais », avait prédit Brassens dans « Le Mécréant ». En politique en effet, les faits ne comptent pas toujours. C’est leur image qui souvent reste.

 Commentaires