Avec les travaux de construction engagés sur cette importante voie, les milliers d’usagers pensaient être très bientôt soulagés des désagréments enregistrés sur celle-ci, mais erreur ! Les peines sont plus accentuées et rien ne semble bouger au niveau de l’entreprise en charge des travaux.
A peine sortis des bouchons interminables de Godomey-Pahou, que les usagers doivent encore affronter les difficultés que causent les travaux de réhabilitation de cette route inter Etat Pahou-Ouidah. De la hauteur des rails de Pahou jusqu’à la sortie de la « ville des Kpassè », les usagers passent plus de temps qu’il n’en faut pour couvrir cette distance d’environ vingt kilomètres. En effet, on met plus de deux (02) heures avant de rejoindre l’autre bout réfectionné. Deux grandes déviations très mal entretenues rythment ce tronçon. Depuis le début des travaux, aucun intérêt n’est porté sur cette partie de la voie malgré le poids et l’importance du trafic. Ce n’est point des dos d’ânes et autres simples crevasses qui jalonnent le parcours ; il y a bien des trous, des excavations et de la boue. Certains gros porteurs y séjournent des jours avant de passer l’épreuve, surtout lorsqu’il pleut.
Les petites voitures s’enlisent, abandonnant les occupants à leur triste sort. Celles dont les moteurs ne répondent pas bien y sont abandonnées des jours voire des semaines avant d’être expulsées. C’est une voie interdite aux femmes porteuses de fœtus. Les avortements involontaires y sont légion. Les commerçants et autres vendeurs ne s’y hasardent pas ; ils règlent et limitent leur passage sur cette voie. Ne voyage-là qui veut, mais qui en a les couilles. La traversée de la ville de Ouidah, plutôt le contournement de la ville est carrément abandonné ; il n’a plus jamais reçu, après son traçage, même pas un seul voyage de sable et une allée de tracteur pour niveler au moins la voie.
Et pourtant, c’est une voie qui est fréquentée par des étrangers en transit vers le Nigéria, la Togo, le Ghana… pour leurs affaires. Elle incarne l’image du pays.
Quant aux travaux proprement dits, rien ne semble bouger de ce côté-là. Les choses restent en l’état, sans que cela émeuve. Les désagréments subis pourraient être au moins amoindris, à défaut de les annuler complètement.
Conséquence, les moteurs sont amortis prématurément ; ce qui justifie le renchérissement des frais de voyage qui sont passés du simple au triple dans le meilleur des cas.
Deux choses importantes préoccupent. Il s’agit 1- d’accélérer les travaux qui lambinent sans justification ; et 2- réfectionner en attendant les voies de contournement et autres déviations pour soulager tout au moins les peines endurées par des milliers et des milliers d’usagers de cette importante route qui sera bientôt suppléée par la boucle ferroviaire annoncée à grand renfort médiatique. Cela participerait de la bonne image de notre pays !