La rentrée des classes pour le compte de l’année scolaire 2014-2015 a démarré depuis le jeudi 16 octobre 2014 sur toute l’étendue du territoire national. Si ceux qui ont choisi les établissements privés n’ont pas de grandes difficultés à inscrire leurs enfants, les citoyens qui ont opté pour les établissements publics afin de bénéficier de la gratuité de l’école sont exposés à la nouvelle truanderie des faux frais. Une pratique qui tue la gratuité de l’école.
L’éducation est le socle de tout développement. Conscient de cette réalité, les Béninois pour réduire le taux d’analphabétisme dans le pays s’échinent pour instruire leurs enfants. De même, pour accompagner cette volonté, le gouvernement du changement, dans le cadre des mesures sociales a décidé de la gratuité de l’enseignement à la maternel et au primaire. Une mesure qui avec le temps a atteint le secondaire au profit des jeunes filles et aujourd’hui poursuit son chemin. L’objectif premier de cette initiative est donc d’alléger les peines des parents d’élèves. Mais hélas ! Les parents sont plutôt déçus du comportement de certains chefs d’établissements publics.
Mieux, pour réglementer la scolarité et autres souscriptions, les ministres de l’enseignement maternel et primaire et son homologue du secondaire ont pris un arrêté interministériel fixant les frais de scolarité dans les différents départements de notre pays. Ainsi, dans les départements de l’Ouémé et du Plateau la contribution était fixée à 9.000f cfa, dans le Mono-Coufo à 8.000f cfa, dans l’Atlantique-Littoral un peu plus de 10.000 francs Cfa et ailleurs, à 7.000f cfa. Le constat aujourd’hui est que ces taux fixés ne sont pas du tout respectés.
Certains chefs d’établissements qui se refugient derrière les charges salariales des enseignants pour justifier l’augmentation fantaisistes des frais de contribution scolaire sont aujourd’hui à court de justifications. Ils parlent désormais de la formation en informatique des élèves, la réfection des salles de classes et autres. Face à cette situation, on est en droit de se demander si la gratuité de l’école décrétée par Boni Yayi a toujours droit de cité.