Selon les derniers chiffres publiés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 10.414 personnes ont été infectées par le virus Ebola et près de la moitié d'entre elles en sont mortes.
L'épidémie à virus Ebola, qui a éclaté en Afrique de l'Ouest en mars dernier, a placé le monde entier en état d'alerte depuis sa propagation en Europe et aux Etats-Unis. De nombreux pays ont même décider de fermer leurs frontière pour empêcher sa propagation sur leurs territoires.
Ce type d'approche ne peut être efficace. Au contraire, elle laisse empirer la situation et isole les pays qui ont le plus besoin d'aide. Pour contrer Ebola, des efforts de la communauté internationale visant à traiter les symptômes et à trouver les causes du virus sont nécessaires.
Dans l'optique de "traiter les symptômes", le monde entier intensifie ses efforts pour lutter contre le virus Ebola. La Chine a promis un nouveau paquet d'aide d'une valeur totale de 82 millions de dollars à l'Afrique de l'Ouest, qui comprend notamment de l'argent liquide et du matériel, et a envoyé des experts médicaux en l'Afrique de l'Ouest ; l'UE a décidé de renforcer son aide à l'Afrique jusqu'à un milliard d'euros (1,26 milliard de dollars) ; et les Etats-Unis ont envoyé un expert en Guinée pour aider le gouvernement à freiner la propagation du virus.
Grâce à cette aide internationale, il y a eu des nouvelles encourageantes sur le terrain : dans certains centres de traitement, les patients reçoivent les soins dont ils ont besoin et dans plusieurs endroits, les programmes communautaires donnent des résultats prometteurs.
De bonnes nouvelles au sujet des vaccins sont également venues de l'OMS. Les résultats des tests de la plupart des vaccins expérimentaux devraient être disponibles en décembre 2014 et les tests d'efficacité dans certains pays vont commencer dans l'intervalle.
Cependant, le manque de lits disponibles dans les cliniques habilitées à traiter le virus Ebola en Afrique oblige de nombreuses familles à prendre soin de leurs parents malades à la maison, ce qui risque d'entraîner une nouvelle propagation du virus. Une pénurie de laboratoires capables de traiter les échantillons sanguins potentiellement infectés a également rendu le dépistage de l'épidémie difficile.
Quant aux causes profondes, on peut se causer la question suivante : pourquoi la plupart des patients infectés par le virus mortel traités aux Etats-Unis ont guéri alors que la moitié des patients en Afrique de l'Ouest en sont morts ?
La directrice de l'OMS Margaret Chan a déclaré que la cause principale de l'ampleur et de la gravité de l'épidémie est la pauvreté. La crise économique et le taux de chômage élevé ont détruit les système de santé publique dans des pays d'Afrique de l'Ouest après des années de guerre qui ont contribué à la crise d'Ebola.
Dans l'optique de tenter de mettre fin à la crise d'Ebola, la communauté internationale devrait renforcer l'aide économique et sécuritaire pour les nations les plus pauvres du monde. Sur le long terme, cela finira par aider les pays à améliorer leur capacité de prévention et de contrôle des épidémies non seulement dans la lutte contre le virus Ebola, mais aussi en cas de lutte contre la prochaine épidémie mortelle qui touchera le continent.