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« L’opposition est loin de prendre le Pouvoir… », selon Amos Elègbè
Publié le lundi 27 octobre 2014   |  24 heures au Bénin




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La marche de l’opposition projetée pour le mercredi 29 octobre prochain est inopportune, selon Amos Elègbè, Conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat. Pour lui, cette initiative est salutaire et louable, mais n’a pas sa raison d’être dans le contexte actuel. Après leur avoir reconnu ce droit, Amos Elègbè affirme que la situation actuelle devrait interpeler tout le monde et que la marche ne servira à rien. « La situation que le Bénin traverse présentement est une affaire de l’opposition, de la mouvance, du Gouvernement, du Conseil d’orientation et de supervision de l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi), de l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, des acteurs de la Société civile et autres. Il ne servira à rien de battre le macadam, pour jeter tout le tort sur le Gouvernement », a-t-il déploré.
Autrement, le retard observé dans l’organisation des élections communales, municipales et locales n’incombe pas le Gouvernement. Car, dit-il, dans le processus de la correction de la Lépi, le Gouvernement n’est impliqué en rien. C’est ainsi que le Conseiller Elègbè a précisé que les parlementaires ont tout mis en œuvre pour écarter le Gouvernement du Cos/Lépi, même le mécanisme pour contrôler cette structure. C’est le lieu, de pointer d’un doigt accusateur les députés qui ont maladroitement prorogé le mandat des maires et des élus locaux. « Les députés sont les premiers coupables dans cette affaire. Ils avaient pris près de deux ans à tergiverser pour désigner les membres du Cos/Lépi, et à voter des principales lois dont la loi sur la correction et apurement de la Lépi, la N°2013-06 du 25 novembre 2013 portant code électoral », a-t- laissé entendre.
Il serait trop injuste d’appeler les paisibles citoyens dans la rue pour jeter de l’opprobre sur le Gouvernement. Je les appelle à être objectifs et à faire des analyses et de débats de fond. Cette marche va au contraire créer de la confusion dans la tête des Béninois », s’est inquiété Amos Elègbè.
Le pouvoir si proche, si loin de l’opposition… !
Les tapages de l’opposition qui aspire prendre le pouvoir des mains du Président Boni Yayi, n’inquiètent guère Amos Elègbè et les membres du Gouvernement. « Ils auront le temps de prendre le Pouvoir. Mais je ne les vois pas encore en train de se préparer à prendre véritablement le Pouvoir », a martelé Amos Elègbè, Conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat. Il ajouta que le débat actuel est plus préoccupant que les marches et autres actions sans conviction tendant à distraire et à manipuler l’opinion publique. « J’interpelle le Prd, la Rb, l’Un et autres acteurs politiques à se ressaisir à prendre au sérieux la situation actuelle qui est très peu habituée par le peuple… », a-t-il exhorté.
L’opposition sous-estimée
Des affirmations de Amos Elègbè, Conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat, on peut retenir que les acteurs politiques de l’opposition sont rapetissés et ils seraient dans les chimères. C’est que visiblement, ces acteurs ne posent pas des actes concrets pour maintenir leurs militants dans leurs fiefs électoraux et influencer ceux de la mouvance présidentielle. Selon Amos Elègbè, le pouvoir ne se donne, il s’arrache, à travers un projet de société ou plan d’action clair et politiquement convainquant. Vu ce grave réquisitoire dressé par le Conseiller politique de Boni Yayi, contre l’opposition, il urge qu’elle se réveille tôt de son mutisme chaotique pour faire rêver à ses militants, qui espèrent d’elle. Et ceci à travers des actions et propositions de développement.
Encadré : Evitons la politique de deux poids deux mesures
Selon Amos Elègbè, la marche de l’opposition projetée pour le 29 octobre est inopportune. A cet effet, une question se pose. Est-ce à dire que celle de la mouvance est opportune ? Car au même moment où le conseiller politique l’affirme, les membres du Gouvernement font au quotidien leur one man show, ce qui peut être perçu comme une pré-campagne qui ne dit pas son nom. De plus, le dernier acte est celui de la marche des femmes amazones (les femmes de l’opposition), qui a été empêchée à Parakou pour des manifestions inavouées. Au même moment, les femmes bulldozers de la mouvance ont été autorisées pour chanter les louanges du Président de la République. C’est à croire qu’il s’agit des activités du camp adverse, l’initiative n’est pas la bienvenue. C’est dans ce sens qu’on se demande s’il ne s’agit pas en la matière de la politique de deux poids, deux mesures.


Jean Kouton

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