Bruno Amoussou est monté au créneau ce dimanche pour partager avec l’opinion publique nationale et internationale, les réflexions de son regroupement politique l’Union fait la Nation sur le débat qui se mène autour de l’actualisation de la Lépi et la tenue des élections communales et locales avant la fin de cette année. Sur ces deux questions majeures le président de l’UN n’a pas fait la langue de bois. Il a dénoncé toutes les incohérences qui ont jalonné le processus de réalisation de la Liste électorale permanente informatisée avant de faire quelques suggestions au Cos/Lépi. Sur l’émission ‘’Zone Franche’’ de ce dimanche, Bruno Amoussou demande au Comité d’orientation et de supervision de la Lépi de se mettre dans la posture de la liste électorale et de laisser pour l’instant la catégorie de 12 ans à 17 ans. Toutes les informations étant dans la base de données, la liste électorale peut être disponible dans les plus brefs délais afin de permettre l’organisation des élections communales et locales avant 2015.
Dans la même dynamique, celui qu’on appelait jadis renard de Djakotomey propose l’organisation des législatives avec la même liste en attendant de régulariser avec le RAVEC la situation de ceux dont les noms se trouvent dans la base de donnée du Cos/Lépi et qui se sont retrouvés dans une situation inconfortable. Pour ce faire, il fait observer l’UN s’apprête à introduire à l’Assemblée nationale une proposition de loi qui modifiera le code électoral. Une initiative qui a besoin aussi bien de l’adhésion de la mouvance que de l’opposition parlementaires. S’inscrivant dans ce schéma, Bruno Amoussou fait savoir que des discussions seront engagées avec d’autres groupes parlementaires à l’instar du groupe ‘’Sursaut patriotique’’ à l’Assemblée nationale. Mais la crainte de ce cacique de l’opposition
réside dans le fait que les membres de ce groupe scandent partout où il passe : « après nous c’est nous ». Une déclaration qui inquiète le leader de l’Union fait la Nation qui a pourtant besoin du soutien des uns et des autres pour faire passer sa proposition de loi à l’assemblée nationale. Néanmoins, il souhaite que le pays s’engage dans le processus électoral dans les semaines à venir pour éviter que le Bénin se transforme en un autre brasier dans en Afrique de l’Ouest.
Pour ce qui concerne les relations entre l’UN et ses alliés politiques de 2011, la réponse a été sans ambages. Bruno Amoussou, citant la loi sur les partis politiques de l’opposition, affirme que les formations politiques de l’opposition sont celles qui critiquent les actions du gouvernement. Aujourd’hui déclare t-il, ni la RB, ni le PRD ne se retrouve dans cette posture d’où la difficulté de l’UN de s’acoquiner à nouveau avec ces partis politiques. Mieux insiste t-il, ces partis se sont entendus avec le pouvoir pour s’accaparer des organes en charges de l’actualisation de la Lépi et de l’organisation des élections sans rien concéder à l’UN.
Sur la question de la révision de la constitution, le président de l’UN invite ceux qui nourrissent cette ambition de vite l’oublier car elle n’est pas de nature à assurer la paix dans le pays. « Pas question que ce projet aboutisse. Ceux qui avaient tenté le même projet avec le président Kérékou savent pourquoi ils ont échoué. Il faut oublier ce projet pour que la paix règne dans ce pays », conseille t-il.
Le coût excessif des élections agité par le Chef à Bouko est revenu sur le tapis.
Selon Bruno Amoussou, au lieu d’injecter 45 milliards dans une Lépi bâclée on aurait pu délivrer gratuitement des cartes d’identité nationale aux 10 millions de Béninois pour la réalisation d’une bonne la Lépi.
D’autres questions non moins importantes ont été également abordées par l’invité de ‘’Zone Franche’’ qui conseille au gouvernement de ne pas se précipiter dans la prise de certaines décisions et d’aller pas à pas. Surtout pour la nomination des responsable en charge de la sécurité où trois mois après leur nomination, ils sont admis à la retraite.