Face aux besoins financiers supplémentaires du Conseil d’orientation et de supervision de l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), le gouvernement semble n’avoir plus de solutions. A la faveur d’une conférence de presse animée samedi 25 octobre 2014 au ministère du Développement, six (O6) membres du gouvernement soutenus par le Conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat, Amos Elègbè ont montré qu’il sera difficile pour l’Exécutif de satisfaire à la nouvelle demande des membres du Cos-Lépi. Ils ont fait savoir également que le gouvernement a joué jusque-là sa partition dans le processus de correction de la liste électorale.
Le gouvernement s’est dit étonné d’être encore saisi par le Cos-Lépi pour des questions de ressources financières. Selon l’Argentier national Komi Koutché, le ministère des Finances n’a aujourd’hui pas de marges de manœuvres au-delà de l’enveloppe régulière votée pour le compte de cette opération (Lire ci-dessous ses explications). Il a confié n’avoir aucun pouvoir pour dépasser les 14 milliards prévus pour l’organisation des élections communales et locales et que le budget supplémentaire annoncé lui paraît extraordinaire. Un sentiment que partagent également les autres personnalités ayant animé la conférence de presse samedi dernier à savoir le ministre du Développement, Marcel de Souza, le Garde des Sceaux, Valentin Djènontin Agossou, le ministre chargé des relations avec les Institutions, Gustave Sonon, le Chef de la diplomatie béninoise, Nassirou Bako-Arifari, le ministre de la Communication, Jean Dansou et le Conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat, Amos Elègbè. Pour eux, le gouvernement a régulièrement apporté sa contribution au processus en cours. A propos de l’impasse qui se profile, Amos Elègbè a fait savoir que l’Assemblée nationale a un grand rôle à jouer. La responsabilité de l’Assemblée nationale est le plus engagée, affirmera-t-il, pour souligner l’importance du rôle qui incombe aux députés dans le suivi des activités du Cos-Lépi. Selon lui, la question de fond n’est plus le financement de la correction de la Lépi comme le font croire encore certains acteurs impliqués dans le processus. Rappelant quant à lui les causes de ce blocage, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les débats inutiles ont fait retarder le démarrage du processus de correction de 30 mois et que les invectives de certains politiciens ont obligé des partenaires techniques et financiers à renoncer au financement des opérations d’actualisation. Pour les conférenciers, aujourd’hui, l’heure n’est plus aux polémiques inutiles. Ils ont appelé la société civile et les autres acteurs de la classe politique à accepter l’appel au dialogue lancé par le Chef de l’Etat pour que des solutions alternatives soient trouvées afin d’organiser les communales et les locales avant la fin de l’année.