« On dit que nous sommes en train d’établir une nouvelle liste et non une correction. C‘est réel. Nous sommes en train pratiquement de reprendre à zéro la Lépi. Retenez cela. On reprend à zéro la Lépi. On a rasé le bâtiment et on a repris la fondation, mais chemin faisant, on a la brique de l’ancien bâtiment, on a pris les portes encore utilisables, on a pris certains éléments dans le bâtiment pour construire à notre goût. Il faut voir l’approche. Au cours de la première Lépi, la Cps-Lépi s’est déplacée dans les domiciles des gens. Donc, c’est la seule différence d’approches.
Mais on a choisi cette seconde méthode parce que la première avait été critiquée. Pour que ce soit clair, on a abandonné exprès. Cette fois-ci, si quelqu’un ne vient pas, c’est dans son compte. Mais je peux vous dire que les résultats sont à peu près proches les uns des autres. Quand on est parti au domicile des gens, c’est à peu près les mêmes chiffres. Au sujet des 8 milliards, je dirai que les 8 qu’on demande sont un complément à ce qu’on a reçu jusqu’ici. On a reçu 9 milliards, 11 millions. On veut encore 8 milliards 500 millions pour terminer complètement la révision du fichier électoral. Le fichier, ce n’est pas la liste seulement. Le fichier c’est-à-dire on a mis dans la base de données, mêmes les enfants de 12 ans, 13 ans. Si on finit, on va extraire ceux qui ont 18 ans pour constituer la liste électorale. Ceux qui ont déjà 17 ans seront déjà là. Dès qu’ils auront 18 ans, par un clic de souris, on les met sur la liste. Si quelqu’un est décédé, on enlève son nom.
Par rapport à l’arrêt du budget, je dirai que ce n’est pas maintenant que notre budget est arrêté. Le 1er juillet 2013 déjà, donc, deux mois après notre installation, nous avons présenté un budget de 13 milliards 600. Mais dans la procédure, on s’attendait à ce que le gouvernement nous invite pour nous dire si le budget est trop bas ou trop élevé, cette rubrique on peut améliorer et après on arrête. Cela n’a jamais eu lieu. Ils ont juste dit c’est trop. Cadrer le avec l’année 2013. Donc, nous les activités qu’on pensait faire au-delà de 2013, on les a enlevés. Par exemple pour les Béninois de l’extérieur, on s’est dit que c’est après décembre 2013 qu’on va l’avoir, on les a enlevés. Pour cela, on a dit qu’on va faire un récépissé simple pour pouvoir aller rapidement aux élections municipales quitte à prendre le temps après pour faire le cadre électorale.
Après, on a enlevé ces financements et cela ramène le budget à 9.8 milliards. Pour cela aussi, on s’attendait à ce qu’on nous appelle pour dire, que ce que nous avons fait est suffisant et de façon officielle, on va tomber d’accord. Cela n’a pas été fait. Si vous voulez, on va vous donner le document pour que vous compreniez. Au mois de décembre, alors qu’on doit nous donner 9 milliards, on n’a reçu que 2.6 milliards. Cela nous bloque et change complètement notre calendrier. Est-ce que le fait de n’avoir pas adopté le budget est un piège. Oui c’est cela. Comme le gouvernement ne veut pas suivre le rythme de financement, parce que s’il adopte, cela le contraint. S’il n’adopte pas, il est dans l’informel et s’y plaise.
Mais nous on ne se plaisait pas dedans. Pourquoi on dit que c’est inédit. Oui la Lépi d’abord est inédite. La correction aussi et inédite, c’est pour la première fois qu’on corrige. Mais en fin de correction c’est une reprise à zéro. On a recommencé, mais on n’utilise les résultats…La liste est pratiquement prête si vous voulez. Ceux-là, peuvent déjà aller voter.
On peut imprimer leurs cartes d’électeurs. Si on avait tout comme cela, on peut dire que s’il y a élection demain, on est prêt. Donc, on est fin prêt et à l’heure actuelle, pour avoir ce résultat on a dû dépenser 9 milliards. Et des 9 milliards dépensés, ne croyez pas que c’est pour cela seul. Ceux qui nous ont vendus les logiciels, ceux qui sont partis sur le terrain pour prendre ces renseignements, on a dépensé qu’on le veuille ou non. On a dit qu’avec 14 milliards, on peut le faire, mais on n‘a pas atteint 10 milliards. On veut que le gouvernement nous donne au moins les 14 milliards pour pouvoir nous dire sur quelle base les 14 milliards sont suffisants. On sait que la première a coûté 45 milliards.
Si maintenant, on dit qu’avec 14 milliards cela va suffire, qu’on nous permette au moins d’avoir les 14 milliards. On ne peut pas s’arrêter à 9 milliards et dire, c’est trop, je ne donne plus rien, la correction coûte cher, c’est le Cos Lépi qui dilapide nos ressources. C’est une accusation qui ne tient pas la route. Si le gouvernement ne donne pas les 8 milliards complémentaires, tout s’arrête. Tout s’arrête et on va ramasser nos affaires et partir d’ici et il n’y aura plus de Lépi, il n’y aura rien. Maintenant, si on connait un pays où la Lépi se fait à zéro franc, qu’on nous dise, on va importer cela de là-bas. Donc, la Lépi, c’est de l’argent, qu’on le veuille ou non.
C’est peut-être cher, c’est peut-être pas cher, c’est relatif sur le coût qu’on donne à la Lépi. Cela dépend de ce qu’on veut. Ailleurs, les gens ne demandent pas les 10 doigts. Ailleurs, on ne demande pas la taille. On a demandé la taille, la couleur des cheveux, tout cela a un coût. Ailleurs on ne rentre pas de maisons en maisons, on est rentré de maisons en maisons, ainsi de suite.
Donc, nous pensons que c’est ce que loi a demandé que nous faisons et cela a un coût. On vous a parlé de régisseur et de contrôleur financier, c’est pour dire que nous ne dilapidons pas le sous. Du 8 au 28 septembre, on a eu droit à une inspection du ministère des Finances qui a travaillé librement. Ils n’ont pas encore sorti leur rapport mais ils ne sont pas venus nous reprocher qu’on a détourné des ressources financières.
Le Cos-Lépi a été installé le 1er mai 2013. Les élections locales devront avoir lieu en février 2013. Donc, quand on nous installait on avait déjà commencé par comploter contre la démocratie. Donc, ce n’est pas le Cos Lépi. On était déjà en retard complètement. Et quand on nous installait, personne n’a pu nous dire qu’en 5 mois, il faut faire cette correction. On nous a jeté à l’eau. On a nagé avec notre rythme, nos difficultés. Il y a le rythme de financements, il y a aussi les choix technologiques, parce qu’on pensait que c’était les meilleurs... »