« Je crois que le Président du Cos-Lépi a dit l’essentiel. En effet, une fois installés le 1er mai 2013, nous avons fait un séminaire. En 2 mois, nous avions élaboré tous les documents qu’il faut. Nous avons préparé un budget, ainsi que le chronogramme qui devrait nous permettre d’aboutir à la réalisation du fichier électoral en fin février 2014. Ça, c’est le chronogramme de base. En 8 mois, on devrait terminer avec ce chronogramme que nous avons prévu et un budget de 13 milliards déposé le 1er juillet.
Nous avons attendu jusqu’au 15 juillet, espérant que le gouvernement va nous dire : « Voilà ! Discutons à la table de négociation ». Malheureusement, rien n’y fit. Au contraire, on nous fait savoir qu’on ne peut pas donner ce montant. Ne voulant pas donner ce montant et, sans document écrit, nous avons fait appel de fonds de 3.5 milliards, le 15 juillet, pour pouvoir faire face aux activités à réaliser en fonction du chronogramme que nous avons et qui nous emmenait jusqu’en février 2014... Jusqu’à la fin du mois de décembre 2013, nous n’avons reçu que 2 600 000 000 environ sur un budget de 13 milliards. Mais entre temps, on nous a dit de faire des compressions et de revenir à un montant plus bas. Donc, on est revenu pratiquement à 9 milliards. Ces 9 milliards enlevaient une rubrique très importante. Cela, il faut que je vous l’explique. La rubrique importante, c’est la production des cartes d’électeurs à valeur de cartes d’identité en République du Bénin. Donc, cela faisait environ 3 à 4 milliards que nous avons enlevés. Et toujours, entre parenthèses, nous sommes en train de prendre des dispositions pour produire des cartes d’électeurs qui devraient faire l’objet d’une appréciation de toutes les institutions de la République afin que nous puissions avoir une carte d’électeur qui serait une carte d’identité. Cela faisait 3 à 4 milliards que nous avons enlevés. Nous sommes en train de prendre des dispositions pour produire les cartes d’électeurs. Cela devrait faire l’objet d’une attention de la part de toutes les institutions de la République, pour que nous ayons des cartes d’électeurs. On peut ainsi comprendre la nécessité d’aller aux 13 milliards. Nous ne travaillons pas que pour la Lépi de 2015, mais aussi pour l’établissement d’un fichier électoral. Ce fichier sera utile pour sept ans. On n’y touchera plus pendant dix ans. Jusqu’en 2021, on n’aura donc pas à dépenser un sou pour corriger la Lépi. Lorsque nous avons voulu faire l’audit participatif, il était prévu que cela soit terminé pendant deux semaines. Le Chef de l’Etat nous avait reçus à la même époque. C’est lui qui a souhaité une prolongation. Il a été prévenu qu’il y aurait un surcoût, parce que nous avions déployé sur le territoire des milliers de personnes. A la fin de la troisième semaine, il nous a demandé de prolonger encore ; ce que nous avons fait. Au lieu de 15 jours, nous en avons fait 30. Les 2,5 milliards qui étaient prévus, ont été multipliés en deux. Donc, sur les 9 milliards, les travaux de terrain atteignent déjà 5 milliards. Les opérateurs technologiques et les imprimeurs nous ont coûté 3 milliards. Cela veut dire que les 9 milliards sont épuisés. Après l’audit participatif, il y aurait la phase des enregistrements complémentaires. Entre le 3 et le 10 novembre prochain, cela va être fait. Ce travail est fini dans l’Atacora, la Donga et les Collines. Il ne reste que les départements du Sud. Il nous faudra de l’argent pour poursuivre, et aller aux affichages.
Les six millions de Béninois qui seront enregistrés dans la base, disposeront chacun son numéro personnel d’identification. Ce numéro va suivre chacun pour toute sa vie. Cela règle en même temps le problème de l’identité. Pour finir, j’ai été désolé par le show que les ministres et le Chef de l’Etat ont fait. Je suis convaincu, qu’il a été très mal renseigné. Le spectacle de la télé, est inadmissible. Nous n’avons pas été nommés. Nous sommes des élus du peuple pour faire un travail sérieux. Le président du Cos, est Fcbe ; il est de la mouvance. Le rapporteur, Nicaise Fagnon est aussi un élu Fcbe. Moi, je suis de l’opposition. A la Céna, le président, Tiando Emmanuel, il est Fcbe. Donc, ce n’est pas à la mouvance de crier, plutôt l’opposition. S’il y a un problème, il revient à la mouvance de se retrouver pour le régler ».