Le Cos-Lepi, l’organe chargé de corriger et d’actualiser la Liste électorale permanente informatisée (Lepi), sans laquelle il ne peut pas y avoir de scrutin, ne veut pas être désigné comme le responsable du blocage des élections locales. Il a pourtant été sérieusement mis en cause par le gouvernement samedi dernier. Plusieurs de ces membres, des députés issus de la mouvance présidentielle et de l’opposition, ont tenu à répondre à ses accusations.
La réplique ne s’est pas fait attendre. Le Cos-Lepi s’est expliqué sur un processus beaucoup plus long que prévu. Pour son président, la raison est simple, la tâche de l’organisme va au-delà d’une simple correction : « On reprend à zéro la Liste électorale permanente informatisée. On a rasé le bâtiment et on a repris la fondation. Chemin faisant, on a pris les briques de l’ancien bâtiment pour tout reconstruire », explique Sacca Lafia, député du camp présidentiel.
Quant aux besoins de financement, 17 milliards de francs CFA au total, le Cos-Lepi renvoie la balle dans le camp du gouvernement. Ces besoins sont légitimes, selon Nicaise Fagnon, rapporteur et lui aussi député de la mouvance présidentielle : « Les dépenses qu’on fait c’est un investissement qui va servir pour le Bénin, garantir la paix pendant sept ans à venir. Aucun camp politique ne maîtrise la Lepi que nous faisons. C’est un travail limpide. Il n’y aura, ni village fictif, ni bureau de vote fictif, c’est peut-être là où se situe la peur. »
C’est donc le bras de fer. Une nouvelle phase d’enregistrement est prévue pour début novembre, et la Lepi pour mi-décembre.... suite de l'article sur RFI