Le Porte-parole du Collège des groupements et associations professionnelles, constitué pour les élections à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), Jean-Baptiste Adjovi était l’invité de l’émission zone franche de la télévision Canal 3 hier dimanche 9 juin 2013. Sur l’émission, il a insisté sur le respect des textes.
La question des élections à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) est toujours d’actualité, plusieurs mois après le départ du Président sortant Ataou Soufiano.
Le blocage est permanent et les forces en présence se jettent mutuellement le tort. Pour l’invité d’hier, le sort des élections à la Ccib est désormais entre les mains de la ministre du Commerce Marie Elise Gbèdo. C’est elle affirme t-il qui doit démêler l’écheveau juridique pour permettre enfin de marcher dans la droite ligne des directives de l’ordonnance de la Cour suprême. A travers un bref historique de la crise, il a affirmé que le non respect des textes explique largement la crise à la Ccib. Au cours de son exposé, il est revenu sur les raisons de l’annulation de l’élection. Il a également exposé les conclusions de la rencontre au Palais de la Marina avec le Chhef de l’Etat. Ladite rencontre était selon lui, le déclic d’une franche collaboration entre les différents acteurs pour une élection apaisée. La crise actuelle déclare t-il est suscitée par la volonté d’une partie de fouler au pied les textes dans un dessein voilé d’imposer une vue. Tout en déplorant le fait, Jean-Baptiste Adjovi a exprimé la disponibilité du Collège à trouver dans un élan consensuel une solution à cette crise qui n’a que trop duré. « Nous ne sommes pas fermé au dialogue. Nous prônons le consensus. Tout ce que nous voulons, c’est qu’il faut qu’on respecte les textes de la République. C’est le minimum qu’on peut souhaiter », a-t-il fait savoir.
« La plupart des accords ne sont pas respectés »
Selon l’invité d’hier, les violations flagrantes notées au cours des précédentes élections consulaires ont conduit au blocage du processus. Cette situation a amené le chef de l’Etat à recevoir tous les protagonistes le 25 mars 2013. Au cours de la rencontre affirme t-il, les opérateurs économiques sont dans leur grande majorité, revenus sur les différentes irrégularités qui ont jalonné le processus. Ils ont également fait d’autres dénonciations relatives à la qualité de la liste électorale et des opérateurs économiques, membres de la Cec/Ccib. Et par rapport à ce dernier point, ils ont émis des griefs contre le sieur Koukou et démontré sa responsabilité dans la crise à la Ccib. La logique selon lui est qu’on procède à son remplacement et permettre d’avancer. C’était uniquement à cette seule condition que les parties lésées qui ont formulé un recours à la Cour suprême devraient à ses dires, retirer leur plainte à la demande du Chef de l’Etat et laisser poursuivre le processus. Mais contre toute attente ajoute t-il, ce dernier a été reconduit sur la nouvelle liste produite par la ministre, ce qui est perçu par le camp d’en face comme une provocation. L’invité trouve dans cette pratique une volonté affichée d’ébranler les bases du consensus posées à la Présidence de la République.