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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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Appel au dialogue à l’endroit des partis politiques : Yayi Boni cherche une porte de sortie
Publié le mercredi 29 octobre 2014   |  Le Matinal


Yayi
© Présidence du Burkina par DR
Yayi Boni au 20è anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Dimanche 19 octobre 2014.Commémoration du 20 ème anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) : Le 20è anniversaire de l’UEMOA va être placé sous le sceau de la consolidation des acquis », affirme Yayi Boni


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Les différents protagonistes de la crise électorale agitée pourraient s’asseoir côte à côte pour discuter ensemble afin de trouver un accord pour la tenue des élections. Tel est le nouveau chantier auquel le chef de l’Etat plus que jamais en difficulté veut bien s’attaquer. Mais est-il vraiment sincère ?

Selon le communiqué du Conseil extraordinaire des ministres tenu le 27 octobre 2014, le président de la République a l’intention d’inviter les forces politiques à s’asseoir avec lui autour d’une table de négociation. C’est juste une annonce, mais on ne connait pas encore quand est-ce que ce vœu va se concrétiser. On ne sait pas non plus, la formule que Yayi Boni choisira pour susciter un intérêt autour de son initiative. On sait toutefois qu’à l’image du chef de l’Etat, les acteurs politiques qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité au pouvoir se préoccupent de la situation actuelle et espèrent qu’une solution consensuelle sera trouvée sous peu. Dans un contexte d’inquiétude partagée par tous, l’objectif d’un tel dialogue, c’est avant tout de déminer la tension actuelle puis de parvenir à dessiner tout le schéma qui conduira le pays vers des élections crédibles et fiables à travers lesquelles, le peuple se retrouvera. Face à l‘impasse, caractérisée d’une part par le blocus imposé depuis 2013 par Yayi Boni sur les élections locales et communales, et d’autre part par l’incertitude autour de la Lépi, il faut envisager une solution politique qui fera l’objet d’un accord entre les protagonistes. Le président de la République n’est pas le premier à envisager la voie de dialogue ou laisser la porte ouverte aux discussions. Depuis septembre et jusqu’à ce jour, des forces politiques et sociales qui accusent Yayi Boni d’être l’obstacle majeur à la tenue régulière des élections communales et locales et l’établissement d’une Lépi consensuelle ont entrepris des concertations au Chant d’oiseau de Cotonou. Qu’ils soient membres de la Société civile ou des partis politiques, les participants ont déjà identifié des approches susceptibles de remettre le processus sur les rails. Ils ont par exemple retenu qu’en fin novembre, si le Cos-Lépi n’a pas progressé qu’il soit dessaisi de la liste qui sera récupérée par la Céna. Cette approche devra déboucher sur la confection d’une liste simplifiée par la Céna. Une autre approche parmi d’autres, c’est de faire un plaidoyer à l’endroit du chef de l’Etat pour qu’il programme les élections locales et communales avant les législatives. De même, les forces politiques et sociales ont appelé les députés à prendre leurs responsabilités. Ils sont accusés de passivité et taxés de complicité dans la grave crise électorale que traverse le pays. On constate donc que des voix s’élèvent de partout pour montrer la voie du dialogue. C’est en effet, une formidable aubaine pour le chef de l’Etat et les différents protagonistes de la crise, surtout ceux qui étaient de son côté et ont pris leur distance vis-à-vis de lui, de se parler en face avec sincérité et franchise.

Réparer après avoir tout foutu en l’air

Certains iront à cette rencontre avec en tête l’idée de convaincre les autres à abandonner la Lépi au profit d’une liste alternative. D’autres soutiendront que la condition non négociable pour organiser les consultations électorales, c’est d’utiliser la Lépi. Mais à la date d’aujourd’hui, très peu de gens s’enferment dans ce piège qui handicape la démocratie béninoise. Vu surtout que le Cos-Lépi et le gouvernement sont à couteaux tirés au sujet de nouvelles ressources financières sollicitées pour continuer et achever les opérations de correction, il n’y a qu’une minorité qui jure que la Lépi sera prête. Il y a une troisième catégorie d’acteurs, sans doute composés des personnes provenant à la fois des deux premiers groupes, qui iront au dialogue avec l’idée suivante : le gouvernement ne cesse de se noyer, et face à une forte pression est à la recherche d’une bouée de sauvetage après avoir renoncé à organiser les communales et refusé à remettre 8 milliards de FCfa au Cos-Lépi. Ceux qui s’accrochent à une telle opinion ne voulant pas se faire piéger sont réticents à dire oui à l’appel de Yayi Boni. Cet appel au dialogue est arrivé tardivement et cela pose problème. Le président de la République est tout simplement resté fidèle à ses méthodes de gestion qui consistent à multiplier les erreurs et à s’empêtrer dans les errements avant d’en arriver à la moins mauvaise option. Les choses sont gâtées depuis longtemps et Yayi Boni a contribué à l’aggravation de la situation. Et subitement, il se rend compte que tout se retourne contre lui, d’où son appel au dialogue, accueilli avec méfiance. C’est la méfiance qui est recommandée en pareille circonstance et après que Yayi Boni et les présidents des institutions de la République aient orchestré leur forfaiture au Palais de la présidence le 06 octobre 2014. Allusion faite aux conclusions issues de leur concertation annonçant que les élections communales et locales sont reportées sine die. La seule véritable question de ce rendez-vous très attendu est : quelle sera sa portée ? Déjà, beaucoup se résignent à reconnaître qu’il ne peut se transformer en une ardoise magique pour effacer les péchés du gouvernement et les manquements des autres.

Fidèle Nanga

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