La sous-région ouest africaine veut donner une autre dimension à la promotion des arts et de la culture au sein de l’espace. Des experts et acteurs culturels de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis à Cotonou, lundi 27 octobre dernier s’y penchent déjà. La finalité de leur conclave est de dessiner les contours du futur Festival des Arts et de la Culture de la CEDEAO (ECOFEST).
Par Josué F. MEHOUENOU
Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conscients de ce que le caractère transversal de la culture joue un rôle majeur dans la réalisation du développement équilibré et durable, ont décidé de l’inscrire au rang des priorités de leur espace communautaire. Depuis juillet 1987, ils ont décidé de la tenue d’un festival régional pour susciter au sein des peuples concernés, l’appartenance à une communauté culturelle soudée par des liens. Depuis lors, de nombreuses rencontres ont été tenues sans pour autant donner corps à ce rêve. Depuis le lundi dernier et ce pour 48 heures, Cotonou a abrité une réunion préparatoire dudit festival, le Festival des Arts et de la Culture de la CEDEAO (ECOFEST). L’objectif de ce conclave, selon le vice-président de la Commission de la CEDEAO, Dr Toga Gayewea McIntish, est de « conceptualiser et élaborer, en termes concrets le manuscrit sur l’organisation dudit festival. Les experts et acteurs culturels réunis à Cotonou ont été aussi mandatés, selon lui, pour «élaborer un plan d’actions et une feuille de route pour la mise en œuvre du projet ECOFEST», concevoir un programme détaillé étape par étape des activités du projet, élaborer un plan de mobilisation des ressources et préparer un rapport technique et financier de faisabilité sur la mise en œuvre du projet. Dans cette perspective, les expériences des Etats membres de la communauté seront un grand atout. En partant des avancées et échecs connus par les grands événements culturels de la sous-région, les participants à la rencontre de Cotonou parviendront, selon les attentes, à dégager la pertinence de cette initiative et à faire ressortir tout l’arsenal indispensable à sa concrétisation comme par exemple une mascotte, un drapeau, un hymne… A ce propos, le choix du Bénin ne relève pas du hasard. Le pays dispose en effet d’une diversité d’activités culturelles et de manifestations diverses dont la somme des expériences ne sera pas moins utile au futur ECOFEST. Le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Alphabétisation et du Tourisme (MCAAT) Jean Michel Abimbola, dit attendre de cette rencontre, des «propositions pertinentes qui permettront de venir rapidement à bout des maux qui minent le secteur de la culture dans la sous-région». Il a également insisté sur le fait que le Bénin dispose d’un patrimoine culturel exceptionnel et vient en appui à de nombreuses activités culturelles majeures à caractère régional dont certaines sont inscrites au titre des manifestations officielles de la CEDEAO. Autrement, Cotonou constitue un stock appréciable d’expériences en cette matière et s’offre volontiers pour les partager, afin que l’initiative communautaire ne soit que réussite.