Les leaders politiques voient cette marche comme une délivrance. Dans ces différentes réactions, ils appellent le peuple à poursuivre la marche de la liberté.
Candide Azannaï, Président du Parti Restaurer l’Espoir
« Soyons prêts pour aller le chercher »
Je voudrais vous dire une seule chose. Quand je dis « Yayi Boni tu es fini », vous répondez « tu es fini, fais ta valise ». Le jour où nous allons décider d’aller le chercher, soyez prêts.
Idji Kola Wolé, Vp Un « Après eux, c’est la Nation »
Ils ont dit « après nous, c’est nous ». Vous, vous venez de dire, « Yayi Boni, tu es fini, fais ta valise ». Après eux, c’est la Nation, la Nation réconciliée avec elle-même du Nord au Sud. C’est un pays debout qui retrouve les voies de la liberté et de la démocratie. Après eux, c’est le pays.
Gaston Zossou « On va ranger la pourriture »
Le soleil s’est levé aujourd’hui. Nous allons sortir les chimpanzés du grenier. Nous pensons aux enfants du Bénin. Il faut bâtir un pays, de Cotonou jusqu’à Karimama, où l’on ne distinguera pas les enfants du Nord et du Sud. Plus de concours frauduleux ! A chacun son mérite. On va ranger la pourriture. Le peuple s’est levé. En partant d’ici, préparez la prochaine marche.
Janvier Yahouédéhou « En avant pour la victoire »
Je vois la détermination qu’il y a dans vos yeux, et j’ai le cœur en paix. Vous avez déjà compris de quoi il s’agit. On n’a pas besoin de vous le dire. En avant pour la victoire !
Rafiatou Karimou « La démocratie est en péril »
Ce n’est pas une marche de l’opposition seule. Tous les démocrates de ce pays, mouvance et opposition, sont ici aujourd’hui. Nous voulons attirer l’attention de nos dirigeants actuels sur le fait que notre démocratie est en péril. Il est temps de ramener la démocratie sur les rails.
Amissétou Affo Djobo : « Le peuple est libéré »
Le peuple béninois est libéré aujourd’hui. Nous avons repris nos libertés. Redevenons dignes d’être des Béninois. Aujourd’hui, c’est le jour de la liberté. Dans quelques jours, il y aura d’autres marches.
Une présence distinguée
Haut juriste. Grand professeur de droit public. Constitutionnaliste. Père géniteur de la Constitution du 11 décembre 1990. Maurice Ahanhanzo-Glèlè. Malgré le poids de l’âge, l’homme était aux côtés des forces démocratiques, politiques et sociales qui ont marché dans les rues de Cotonou ce mercredi 29 octobre 2014. La présence d’un tel personnage ne peut passer inaperçue. Au-delà de l’effort physique engendré par cet exercice inhabituel, sa présence est une caution morale pour les organisateurs et un motif d’encouragement aux plus jeunes à poursuivre ce genre de mobilisation. La position de Maurice Ahanhanzo-Glèlè sur la révision de la Constitution est bien connue de tous. Le Constitutionnaliste et ancien membre du Haut conseil de la République et de la Cour constitutionnelle, n’entend aucunement donner la moindre opportunité à un homme qui n’épouse pas les recommandations fondamentales issues de la Conférence nationale des forces vives. Dans son intime conviction, tout doit se jouer suivant les règles régissant les principes de la démocratie.
