Comme annoncé depuis quelques jours, les rues de Cotonou étaient bondées de monde dans la matinée de ce mercredi 29 octobre 2014. Venues de toutes les régions du pays, les forces démocratiques de l'opposition ont réclamé à travers une marche pacifique, l'organisation des communales et locales qui peinent à être effectives depuis 2012. Même si cette marche est à priori un succès, il y a lieu de se demander quelle sera la prochaine étape dans la mesure où l'objectif visé est encore loin d'être atteint. L'opposition peut-elle aller plus loin ?
En dépit des menaces et actes d'intimidation orchestrés par le pouvoir en place à l'annonce de la marche, les forces démocratiques de l'opposition étaient dans les rues de Cotonou ce mercredi 29 octobre 2014. Une foule impressionnante s'est mobilisée très tôt dans la matinée sur la place de l'étoile rouge. Quelques temps après, ces hommes et femmes ont suivi l'itinéraire tracé avec en tête, les leaders des partis politiques, les responsables des organisations de la société civile et même les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales. Au terme de leur trajet, les têtes de proues ont réaffirmé à la face du monde, l'objectif que vise cette initiative. Il s'agit de l'organisation de toutes les élections, celles en retard et celles à venir dans le délai imparti. A en croire l'un des porte-paroles, cette exigence passe inéluctablement par l'établissement d'un fichier électoral fiable. Mais à se fier à la grande mobilisation qu'a enregistrée la gigantesque marche, on est tenté de dire que nombreux sont les citoyens béninois qui, tapis dans l'ombre adhèrent à la cause défendue par ces forces politiques et organisations de la société civile. Ainsi, la marche aura connue le succès tant souhaité par ces initiateurs. Mais, cela suffit-il pour crier victoire ? Etant donné que le but principal de cette marche est d'arracher l'organisation des élections au régime de Boni Yayi qui s'est brillamment illustré de fort belle manière dans le non respect des échéances électorales, il y a de quoi continuer cette lutte jusqu'au moment où, le peuple sera appelé à aller aux urnes.