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Allocution de Paul Essè Iko lors de la marche pour la tenue des élections
Publié le jeudi 30 octobre 2014   |  24 heures au Bénin


Le
© Autre presse par DR
Le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Essè Iko


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Dans le cadre de la marche pacifique de l’opposition pour la tenue à bonne date des élections municipales et locales , le Secrétaire Général de la CSTB a prononcé une brillante allocution dont nous publions ici l’intégralité.

L’information en temps réel

Mesdames et Messieurs les responsables et membres des organisations démocratiques ;
Camarades travailleurs, chers jeunes, mesdames et messieurs les participants à la présente marche ;

La CSTB se réjouit de la prise de conscience collective sur la gravité de la situation que notre pays est en train de vivre. La gouvernance est chaotique. Le pays est au bord de la catastrophe.

A-t-on encore besoin de mettre le doigt sur :
- Le chômage sans espoir de la jeunesse ;
- La misère galopante des peuples ;
- L’analphabétisme et l’illettrisme des peuples avec leurs corolaires ;
- La crise de l’école, de la santé, etc… ;

- Le manque d’eau potable et d’électricité pour les populations malgré les multiples inaugurations et lancements tapageurs observés par ci par là,
- L’échec du système éducatif inadapté à la vie des béninois ;
- L’insécurité que vivent les citoyens et même les forces de l’ordre dont seuls les patrons qui vivent bien, sont ceux qui acclament aveuglement le monarque, et j’en passe.
Pendant que le peuple gémit dans sa détresse, vous voyez tous que :
- Le gouvernement vit dans une opulence insolente et se moque du peuple en organisant à coût de dizaines de millions, des marches de remerciement, des messes au cours desquelles on chante des louanges du président de la république. On organise ainsi la ripaille pendant que le peuple meurt de faim.
- YAYI Boni plane en hélicoptère sur toute l’étendue du territoire. Il arrive que le président quitte Cotonou pour Houèdo tout près à Abomey-Calavi en Hélico.
- Le coût des voyages présidentiels fait saigner lourdement les contribuables béninois.
- Le président et ses ministres dépensent allègrement les ressources du pays sans prévision et sans calcul.
- Les ressources sont pillées et dilapidées dans l’impunité totale au vu et au su de tout le monde et au mépris des règles élémentaire de gestion.

Pour tout dire, YAYI et son gouvernement ont fini de fatiguer tout le peuple qui n’en peut plus et exprime son ras-le-bol de diverses manières.
Tout le monde grogne. Même les fidèles d’hier quittent le navire qui est en train de chavirer. Certains affirment même publiquement qu’ils se sont trompés et qu’ils ont trompé le peuple. Seulement pour être conséquents, ils devraient donner raison à ceux qui, en son temps, les avaient prévenus et avaient attiré l’attention du peuple sur le fait que YAYI n’était pas au service de notre pays.

Vous constatez donc tous que YAYI Boni a fini et son système a échoué. Il s’agit de se lever pour changer ce système de gouvernance qui a ruiné notre pays, l’a arriéré et le conduit sûrement dans l’abime.

Vous avez raison de dire que le peuple n’a plus besoin d’oiseaux rares ni d’intrus à la tête du pays. Vous avez besoin d’hommes patriotes intègres qui ont fait la pratique du peuple pour faire changer le système de gouvernance. Ces hommes existent et vous les connaissez bien. Les gens disent de partout que même des officiers militaires compétents dans leur domaine ne peuvent diriger le pays si ceux-ci ne s’étaient illustrés dans les luttes aux côtés du peuple.
Chers travailleurs, jeunes, femmes, il ne reste qu’une seule chose : nous lever pour construire un nouveau système de gouvernance qui garantit la satisfaction de nos aspirations.
- Une gestion transparente des unités administratives contrôlées par les travailleurs et le peuple ;
- La libération des forces productives nationales pour faire accroître la production ;
- L’instruction des enfants et des adultes dans leurs langues maternelles ;
- La fin de l’impunité des crimes politiques et économiques.
Alors les travailleurs ne seront plus obligés de vivre dans la misère, la peur et de faire plusieurs mois de grève dans l’éducation, à la santé et dans l’administration sans obtenir satisfaction de leurs revendications.
Avons-nous besoin d’attendre une hypothétique LEPI qui garantit des KO avant d’obtenir un changement de gouvernance ? visiblement non !
Nous pouvons l’obtenir si le gouvernement organise sans délai des élections sur la base d’une liste électorale ad ’hoc contrôlés par des comités électoraux choisis par les populations à la base pour éviter des élections frauduleuses.
Mais YAYI Boni et son gouvernement, sa cour constitutionnelle et ses députés, continuent de maintenir le pays dans l’impasse avec des maires et conseillers illégaux qui constituent l’appareil de fraude. En cas d’entêtement à la non organisation des élections transparente, alors le peuple a le droit de s’insurger pour se débarrasser du monarque et de son régime.
Cela est prévu par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui est une partie intégrante de notre constitution (cf son préambule). Mais en attendant d’y parvenir, exigez la satisfaction tout de suite de vos revendications notamment :
- Le recrutement massif des travailleurs dans l’enseignement, la santé et dans l’administration ;
- L’annulation des mutations punitives dans l’enseignement et ailleurs ;
- Le paiement de 1,25 aux enseignants ;
- Le règlement de la précarité de l’emploi des professeurs vacataires, des communautaires, des agents mesures sociales et autres contractuels locaux du développement rural et d’autres secteurs ;
- Le règlement des problèmes des fonctionnaires territoriaux ;
- La satisfaction des revendications des agents de santé et des autres travailleurs en lutte ;
- Le retrait de l’Assemblée Nationale des lois anti-grève contre les magistrats et tous les travailleurs ;
- Le respect des acquis démocratiques etc.
Travailleurs et peuple, levons-nous ensemble et disons :
Maires, conseillers, chefs de villages et de quartiers illégaux, dehors !
COS-LEPI, dehors !
En avant pour le combat de la sauvegarde de la démocratie.

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