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Le Matinal N° 4456 du 17/10/2014

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L’avertissement du peuple à Yayi Boni
Publié le jeudi 30 octobre 2014   |  Le Matinal


Yayi
© Présidence du Burkina par DR
Yayi Boni au 20è anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Dimanche 19 octobre 2014.Commémoration du 20 ème anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) : Le 20è anniversaire de l’UEMOA va être placé sous le sceau de la consolidation des acquis », affirme Yayi Boni


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Ce mercredi 29 octobre 2014, la marche pacifique annoncée par les forces démocratiques d’obédience sociale et politique éprises de paix et de justice a vécu. Ce fut une marée humaine qui a déferlé sur le tronçon Place Etoile rouge-carrefour Marina-Rond point Marché St Michel-carrefour Avenue Mgr Steinmetz-Nouveau pont du Marché Dantokpa-carrefour Sacré-Cœur et Place Lénine.

Combien étaient-ils les Béninois à prendre d’assaut le macadam pour exprimer leur colère face à l’inertie orchestrée dans le processus électoral ? 10.000, 20.000, 30.000, 40.000 ou 50.000 manifestants ont dit leur ras-le bol à Yayi Boni dont le nom était au cœur de tous les slogans qui furent scandés à l’occasion : « Yayi Boni hééloué », « Yayi Boni, nous voulons des élections », « Yayi Boni, dégage, y en a marre ! » Ils sont nombreux à faire le déplacement. Pour un coup d’essai, ce fut un coup réussi pour les organisateurs.


Surtout quand on sait qu’à la veille de cette marche, Yayi Boni a été cet homme politique qui a cherché à démobiliser les manifestants. On se rappelle que depuis la Commune de Sèmè-Kpodji, le chef de l’Etat a déclaré, urbi et orbi, qu’il demande aux potentiels marcheurs du 29 octobre de rester chez eux et donc, de ne pas faire le déplacement. Il s’est même amusé maladroitement s’adresser aux jeunes en ces termes : « combien on va vous donner pour vous demander de marcher ?

Demander leur de vous faire le point de votre argent. C’est votre argent qu’ils prennent pour vous dire de venir marcher ». Toute une litanie de propos aux relents d’infamie qui n’honore pas le poste qu’occupe son auteur. Mais, dans la détermination, jamais sans précédent, et foi en l’avenir, les manifestants ont bien répondu aux appels de : Orden Alladatin, Me Joseph Djogbénou, Séraphin Agbanhoungbata, Joël Atayi-Guèdègbé, Clotaire Olihidé du Parti Alternative citoyenne. Il en est même de ceux de Lazare Sèhouéto, Eric Houndété, Antoine Idji Kolawolé, Louis Vlavonou, Gaston Zossou, Yaya Pognon… de l’Union fait la Nation. Ainsi que de Hassane Séibou, Azondékon… de Abt et Rafiatou Karim Amissétou Affo Djobo, Adidjatou Mathys de Baromètre des femmes pour une bonne gouvernance. Les appels de Philippe Noudjènoumè du Pcb et des Pascal Todjinou (Cgtb), Dieudonné Lokossou (Csa-Bénin), Noël Chadaré (Cosi-Bénin), Paul Essè Iko (Cstb) – la liste n’est pas exhaustive – ont été bien reçus par les travailleurs du Bénin qui ne se sont pas faits prier pour crier Héélou en direction d’un pouvoir sclérosé et montrant visiblement des signes d’agonie.

C’est d’ailleurs dans ce sillage que l’homme dont la seule apparition fait soulever les populations cotonoises a fait preuve, une fois encore, d’intelligence en lançant un nouveau slogan ayant pour vertu de donner l’insomnie à qui de droit. « Yayi Boni, tu es fini, fais ta valise… », tel est le nouveau slogan que le député Candide Azannaï a fait sortir de ses entrailles pour haranguer la foule qui a repris à l’unisson dans un cri à tue-tête. Comme quoi, les jeunes cotonois dans leur majorité sont fatigués d’être roulés dans la farine par le pouvoir en place avec son affidé de Cos/Lépi, les deux, aujourd’hui, engagés dans un duel qui ne fait que trop durer. Si Yayi Boni voyait sur son petit écran la marrée humaine qui s’est déployée dans les rues de Cotonou, il comprendrait que ses jours sont proches ! Il comprendrait que la colère gronde sourdement quelque part et qu’il faille, plus qu’hier, en tirer les conséquences pour se refaire dans la vie. Car, comme l’a dit une fois déjà le député Azannaï : « on ne prie pas pour un homme qui refuse de changer ».

Yayi Boni a-t-il bien reçu le message des jeunes cotonois qu’il a voulu, le jour même de la gigantesque marche de Cotonou, distraire en les conviant à deviser avec lui au Palais de la Présidence ? Qu’est-ce qui fait si tant peur à Yayi Boni au point de ne laisser organiser paisiblement la marche pacifique pour laquelle les policiers méritent bien l’encouragement des organisateurs ? Ils ont été exemplaires ces policiers de Cotonou avec à leur tête le commissaire central, Lambert Agblo. Quant à l’individu à qui les messages d’avertissement des manifestants sont envoyés, il urge qu’il prenne toutes les dispositions appropriées pour que les échéances électorales communales, municipales et locales puissent enfin avoir lieu dans de bonnes conditions.

Si non, à la prochaine marche qui s’annonce plus gigantesque, rien ne restera plus comme avant où la main ne passe et repasse ! Car, comme nous l’enseigne un passage biblique : « Ceux qui cherchent votre échec tomberont eux-mêmes dans leurs pièges. Fortifiez-vous, prenez courage. Dieu est avec vous ». (Josué 1 : 9 ; Jér 1 : 19 ; Ps 138 : 8). Le peuple de Dieu qui se trouve au Bénin est fortifié. Les courageux sont nombreux et Dieu est avec eux pour détruire toute manœuvre dolosive tramée dans les arcanes étatiques contre la jeune démocratie béninoise. Et Jean-Jacques Rousseau dans Du contrat social a été, on ne peut plus clair : « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme ».

Les Béninois ne sont pas comme d’autres nations d’Afrique malmenées de gauche à droite par leurs dirigeants. L’historique conférence nationale de forces vives de février 1990 est encore vivace dans les mémoires pour rappeler à Yayi Boni et ses sbires que désormais, le peuple a repris sa liberté et n’entend nullement à être sacrifié sur l’autel de la pensée de feu Thomas Sankara : « Un esclave qui ne réclame pas sa liberté, ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort ».

Notre liberté, nous venons de la reprendre pour voler sur le terrain d’autres républicains pour que le Bénin ne soit plus dirigé par des va-nu-pieds sortis de nulle part. Et c’est pour ceux-là que des hommes insatiables militent en démontrant leurs piteux visages. Vraiment, qu’ils sont méchants ! Et la nature dans tout ça ? C’est ce que je crois.

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