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En fin de mandature douloureuse:Yayi Boni s’embrouille
Publié le vendredi 31 octobre 2014   |  actuBenin


Yayi
© Présidence du Burkina par DR
Yayi Boni au 20è anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Dimanche 19 octobre 2014.Commémoration du 20 ème anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) : Le 20è anniversaire de l’UEMOA va être placé sous le sceau de la consolidation des acquis », affirme Yayi Boni


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Le président de la République fait face aux réalités de fin de mandature. A la faveur d’une rencontre à Sèmè-Podji, le chef de l’Exécutif, Yayi Boni, en se prononçant sur l’organisation des élections s’est proprement embrouillé. Entre la sollicitation d’une loi dérogatoire pour la tenue des élections et le soutien pour le report sine die, Yayi Boni n’a pas su se situer. Lorsqu’on ne prend pas de la hauteur, pour quitter les affaires dans l’honneur, telle est la situation que l’on vit.

Yayi Boni ne sait plus quoi faire. Après avoir renié sa majorité à l’Assemblée nationale, le président de la République se trouve dans le dilemme. Il ne veut pas assumer seul la responsabilité d’avoir reporté les élections. Au même moment, ses propos semblent traduire sa bonne foi à organiser des élections en 2014. A Sèmè-Podji, Yayi Boni demandait aux députés de prendre une loi dérogatoire pour que la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) cesse d’être un blocus pour la tenue des élections. Il a réitéré les difficultés financières, si le vote pour les communales, municipales et locales devrait avoir lieu en 2014. « Le Cos-Lépi, réclame encore 8 milliards. En attendant, la Céna a fait un budget de 8 milliards. On n’a pas le budget de la Cour suprême, de la Haac, du ministère de l’Intérieur », a-t-il déclaré. A l’analyse de ces propos, on se demande ce que veut réellement Yayi Boni. Veut-il toujours des élections pour décembre 2014 ? Ce qui est certain, c’est qu’il est totalement illusoire, dans les conditions actuelles, de prétendre organiser un scrutin transparent, équitable, libre, sans contestation. Tous les dispositifs juridiques ont été déjà violés. Il ne reste qu’à prendre le temps nécessaire pour l’organisation d’une élection sans fraude et exempte de toute contestation. C’est une décision courageuse que Yayi Boni doit officialiser, avec a l’idée que le corps électoral doit être convoqué pour mars 2015. En conséquence, il doit s’atteler à donner les moyens qu’il faut aux différentes structures impliquées dans l’organisation des communales, municipales et locales. Au mois d’avril 2015, le corps électoral devra être convoqué à nouveau pour les élections des représentants du Parlement.Yayi doit faire des choix et les assumer. C’est la voie de la sagesse.

Le chef de l’Etat s’égare dans les chiffres

Dans les démonstrations à Sèmè-Kpodji, le président de la République, s’est trompé dans les calculs. C’est quand même un Grand docteur en sciences Mathématiques, spécialité finance. Dire que pour confectionner la Lépi de 2011, l’Etat et les partenaires techniques et financiers ont déboursé chacun 25 milliards et trouver que le total fait 45 milliards, on se demande dans quel logiciel le calcul est fait. Même les nouveaux programmes fortement décriés, n’admettent pas que deux fois 25 milliards font 45 milliards. La maîtresse de Cm2, ainsi que le maître de CI de la première école primaire proche de nous, ont soutenu que jusqu’à preuve de contraire, 25 plus 25 donnent 50. Se tromper, n’est aucun problème. Mais ne pas revenir soi-même pour corriger, c’est inculquer aux petits esprits que ce faux calcul est vrai.

Jean-Claude Kouagou

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