Naomie Azaria, la ministre de la famille, des affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes du troisième âge a entretenu ce jeudi 30 octobre à Sô-Ava les populations sur les Violences faites aux femmes et aux filles (VFF) et la loi portant prévention et répression des VFF. Organisée par la Direction de la promotion de la femme et du genre (DPFG), la sensibilisation a réuni plusieurs centaines d’hommes et de femmes.
Violences faites aux femmes et aux filles (VFF) et loi 2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes et aux filles. C’est d’une double sensibilisation qu’ont bénéficié les populations de Sô-Ava réunies par centaines sur la place publique de Houèdo Aguékon, l’un des rares lopins de terre de cette cité lacustre. A peine rentrée d’une tournée qui l’a conduite dans plusieurs localités du septentrion, Naomie Azaria a mis un point d’honneur à entretenir les populations de cette commune lacustre sur ce phénomène qui ne les épargne pas. Organisée par la Direction de la promotion de la femme et du genre (DPFG), la séance a connu la participation massive des populations venues l’écouter sur l’un des sujets les plus préoccupants de son Ministère. En effet, et comme le dira la ministre Azaria dans son allocution, l’état des lieux actuel montre qu’au Bénin, les violences constituent le lot quotidien des filles et des femmes dans les villes et campagnes. Et selon les résultats du rapport national des services d’écoute et d’assistance juridique installés dans les quatre vingt cinq (85) Centres de promotion sociale (CPS), en 2013, sur un total de 14.749 victimes de violences, 11.427 femmes soit 77,47% ont été enregistrées. La commune de Sô-Ava n’est pas épargnée. Les 56% de la population que constituent les femmes et filles de Sô-Ava continuent, en effet, de subir des actes de violence. Une situation préoccupante pour les autorités locales qui, par la voix du deuxième adjoint au maire de Sô-Ava ont, déploré un phénomène malheureux. « Le phénomène malheureux des Violences faites aux femmes et aux filles nous préoccupe beaucoup au sein du Conseil communal car ces cas se rencontrent abondamment à Sô-Ava », dira-t-il, se réjouissant de cette sensibilisation qui aidera à bouter hors de Sô-Ava « cette mauvaise pratique qui n’honore personne ». Prenant la parole, la ministre Azaria a invité les populations à faire siennes les dispositions prévues par la loi contre les VFF. « C’est ce qui permettra d’atteindre les objectifs tant prônés par le chef de l’Etat, chef du Gouvernement, son Excellence Docteur Yayi Boni en matière de bien-être et de la promotion de la femme », dira-t-elle à l’endroit des populations. Naomie Azaria a également partagé avec les populations les stratégies utilisées par son département ministériel pour améliorer le statut de la femme avant de prodiguer moult conseils au public. En femme avertie des questions de couple, la ministre a invité les hommes à traiter leurs épouses et les filles en personnes égales et à prendre leurs responsabilités en ce qui concerne leur devoir de mari et de père, et exhorté les femmes à faire preuve de respect envers leurs maris. Naomie Azaria n’a pas manqué d’inviter spécialement « les autorités locales, les chefs religieux, les autorités traditionnelles, les leaders d’opinion et chefs de familles (…) à s’impliquer dans cette lutte en vue d’un véritable changement de comportement ».