Ce jeudi 30 octobre 2014 s’est déroulée au siège de la Cour suprême, à Porto-Novo, l’audience solennelle de la rentrée judiciaire 2014- 2015. La cérémonie a connu la présence du président Yayi Boni, des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique et consulaire, des membres de la famille judiciaire béninoise, du président de la Cour suprême du Mali, des dignitaires, notables et sages de la ville de Porto-Novo.
Cette rentrée judiciaire qui consacre la reprise des activités des juges de la Cour suprême leur a permis d’aborder et d’approfondir la réflexion sur le thème intitulé : « la dimension sacerdotale de l’office du juge ». Prenant la parole, le bâtonnier Cyrille Djkui a déclaré que la mission du juge est multiforme et consiste à garantir la paix sociale. « Cette mission n’est pas que sociale, elle est aussi administrative et politique », a fait savoir le bâtonnier. Ce dernier a demandé à l’employeur qu’est l’Etat béninois, de reconsidérer ses relations avec les magistrats. Car si, dans l’intérêt du plus grand nombre, les magistrats acceptent de lâcher du lest, il est impératif d’instaurer l’Etat de droit et la bonne gouvernance au Bénin. Aux politiques, le bâtonnier demande de ne plus attendre que les richesses du peuple soient confisquées dans les mains de quelques uns avant de réagir. « Ces derniers doivent anticiper et poser les diagnostics des travailleurs », a-t-il déclaré. Il a convié un débat sincère lors du dialogue social. Ces observations du bâtonnier ont été appuyées par la réquisition du procureur général Raoul Hector Houendo de la Cour suprême. Ce dernier a rappelé que le juge se retrouve dans une mission divine. Pour lui, le juge doit se fier à la loi, protéger le juste et rendre son office disponible. Ces exigences révèlent la dimension sacerdotale de la fonction du juge.