Défenseur acharné des valeurs démocratiques et acteur engagé de la lutte contre la corruption depuis une vingtaine d’années, Janvier Yahouéhéou annonce sa candidature pour la prochaine élection présidentielle prévue pour mars 2016. La nouvelle est tombée hier dimanche 02-11-2014, au cours d’une émission radiophonique sur Soleil Fm, une émission à laquelle il est invité pour se prononcer sur l’actualité politique nationale et sous régionale en l’occurrence avec la crise au Burkina Faso. Il invite par ailleurs le peuple à la prudence et à la vigilance afin de ne pas tomber dans les pièges des candidatures téléguidées en vue de la concrétisation du slogan ‘’… après nous, c’est nous’’.
Sur le spécimen du bulletin des candidats de la présidentielle de 2016 figurera Janvier Yahouédéou. Sa candidature ne doit plus faire l’objet d’aucun doute ni de la moindre incertitude. L’infatigable défenseur du peuple et l’intrépide soldat de la cause patriotique sera présent à cette compétition électorale. C’est en se prêtant aux préoccupations du journaliste qui l’a reçu hier sur le plateau de l’émission, qu’il a lâché le morceau. Face à la question de savoir s’il sera candidat, il répond sans ambages en ces termes : ‘’C’est une probabilité. Je serai candidat’’. Déjà Candidat aux présidentielles de 2006, il avait occupé le 10ème rang sur 25 candidats, derrière les dinosaures politiques de l’époque : Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Léhady Soglo, Lazare Sèhouéto et bien entendu après Boni Yayi, nouveau candidat mais arrivé en tête de peloton.
Cette fois-ci, c’est dans une situation de recomposition de la classe politique, et face à des nouveaux-venus pour la plupart issus du système Boni Yayi aujourd’hui décrié, que Janvier Yahouédéou part avec plus de chances car les béninois ont eu le temps de l’observer et de l’apprécier davantage pendant 10 ans supplémentaires. En effet, sa décision de se présenter en 2016 est une réponse aux multiples sollicitations des diverses couches sociales et en particulier des jeunes qui ont pris des initiatives pour susciter sa candidature, a-t-il expliqué. En tout cas, poursuivant dans la même logique de sa conviction et de son engagement il appelle à la une alternance réelle après la fin du mandat du président Boni Yayi.
Cependant, il exhorte le peuple à faire preuve d’un esprit de discernement face aux multiples candidatures qui se dessinent. Les cas de dissidences et de démissions observés ces derniers jours peuvent constituer des simagrées savantes pour tromper la vigilance du peuple. En donnant donc ses impressions sur le slogan ‘’… après nous, c’est nous’’, il tire sur la sonnette d’alarme pour un état de veille maximale pour ne pas tomber dans le traquenard des candidatures derrière lesquelles des mains invisibles peuvent être soupçonnés. ‘’Les démissions de fin de règne peuvent être des pièges pour le peuple…’’ martèle- t-il. En insinuant donc que parmi les candidatures qui se dessinent, qu’il pourrait avoir des sbires du chef de l’Etat qui se masquent les visages et se faire découvrir après une éventuelle réussite, il prévient alors des stratégies du pouvoir pour assurer la succession de Boni Yayi par l’un de ses hommes de mains. Toutefois, les choses se précisent de plus en plus en ce qui concerne les candidatures à la présidentielle de 2016. Si des prétendants de la mouvance présidentielle et tapis dans l’ombre au niveau de l’entourage du chef de l’Etat ont du mal à se déclarer, ceux des forces politiques adverses ou concurrentes annoncent déjà les couleurs. C’est le cas de Janvier Yahouédéou, ancien député à l’Assemblée nationale et président du parti Réveil Patriotique.
