Le Bureau de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) présidé par Adam Boni Tessi a rencontré les responsables des différentes associations des professionnels des médias hier lundi 3 novembre 2014. C’est à la suite du communiqué à polémique contre lequel se sont rebellés les professionnels des médias. L’autorité a appelé à tourner la page.
Le choix des mots, la posture et le discours étaient un constant appel à l’apaisement. Adam Boni Tessi affirme que ce bout de texte distillé, au soir du jeudi 31 octobre a trahi sa pensée. « Je n’ai pas réfléchi. Il n’y avait aucune intention derrière. Comme c’est une mission que j’ai exécutée au nom de la Haac, après la conférence des présidents, je ne voyais pas les conséquences. C’est après que j’en ai parlé avec les conseiller et ils m’ont dit que j’ai banalisé la portée de la situation ». Le mot est lâché et les fielleux se sont sentis du coup désarmés. Il ne fallait certainement pas en demander plus. Le geste, celui du mea culpa était, semble-t-il, suffisant selon certains, pour lâcher prise. L’autorité ‘’tout petit’’ a tendu la main aux associations des professionnels des médias pour enterrer dans la salle de conférence de la Haac, cette amertume créée par ce communiqué incendiaire. A l’appui de son argumentaire, l’autorité a affirmé qu’il s’est posé un problème de compréhension du communiqué. Il s’est agi, dans ce communiqué, rappelle-t-il, d’un appel à une responsabilité plus accrue des professionnels qu’à une interdiction systématique de relayer les informations liées à la Lépi. Les vraies cibles n’étaient donc pas, selon Adam Boni Tessi, les journalistes, mais les acteurs du processus dont les discours n’étaient pas de nature à créer la sérénité. « Les gens s’entrechoquent et cela distrait le peuple. J’avais reçu des instructions d’arrêter cela. Il n’y avait rien de malencontreux dans le communiqué. Je vais présenter mes excuses à tous ceux que cela a gêné. La solution qui était recherchée était qu’on arrête de se tirer entre les pattes et ce n’étaient pas les médias qui étaient visés, mais les acteurs eux-mêmes », clame le Président de la Haac. Le président de l’Union des professionnels des médias (Upmb) a affirmé que le communiqué est une grande régression et qu’il faudra tôt faire de le ranger. A tour de rôle, les acteurs y sont allés, chacun avec son style, pour fustiger les écrits ainsi que la démarche. Certains n’ont pas hésité à exiger de l’autorité, un autre communiqué pour repréciser l’esprit et appeler au calme.