Dans un communiqué rendu public le 31 ioctobre 2014, la Renaissance du Bénin, après avoir apprécié la mutation politique en cours actuellement au Burkina Faso a lancé un appel aux acteurs politiques de notre pays .
Le vendredi 31 octobre 2014, le Président Blaise COMPAORE du Burkina-Faso a donné sa démission sous la pression d‘un soulèvement populaire entraînant de ce fait la chute de tout son régime. Désormais commence une période transitoire. La chute de Blaise COMPAORE après 27 ans d’un pouvoir sans partage est une source d’enseignements pour tous les démocrates africains et d’avertissement pour tous les Présidents africains tentés de se perpétuer au pouvoir.
En effet, le mardi 28 octobre 2014, plusieurs centaines de milliers de Burkinabè de toutes conditions sont descendus dans les rues de Ouagadougou pour dire ‘’NON’’ au projet de loi portant révision de la Constitution de 2005 et visant la modification de l’Article 37 qui limite l’exercice de la fonction présidentielle à deux mandats. Le projet de révision constitutionnelle était destiné à permettre au Président Blaise COMPAORE de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle de 2015.
Alors que le jeudi 30 octobre 2014, l’Assemblée Nationale allait se réunir pour étudier et adopter ledit projet de loi (la mouvance présidentielle y ayant largement la majorité qualifiée pour ce faire), les populations ont envahi et saccagé le parlement pour empêcher la tenue de la session extraordinaire prévue à cet effet. Puis les manifestants se sont dirigés vers la présidence de la République. Des dizaines de morts seraient à déplorer.
Face à cette situation, la Renaissance du Bénin se félicite du fait que le peuple Burkinabé a démontré que les règles de la démocratie ne sauraient avoir des connotations spécifiques et particulières en Afrique. Elles sont universelles et s’énoncent notamment comme suit :
Ø COrganisation d’élections libres et transparentes à échéances régulières connues ;
Ø CAlternance politique au pouvoir ; cet aspect est réglé au Bénin par les dispositions de l’Article 42 de notre Constitution du 11 décembre 1990.
Les pays africains et leurs peuples ont déjà beaucoup de défis à relever sur le plan du développement économique et du progrès social. Point n’est besoin d’y rajouter des problèmes politiques que les Constitutions de nos pays ont généralement réglés. Il suffit de respecter leurs dispositions pour nous consacrer au combat qui doit être celui qui rassemble, le combat contre la misère, contre la corruption, le combat pour le mieux être des populations et l’épanouissement de la jeunesse dans nos pays.
Par conséquent, la RB considère que les résents événements au Burkina-Faso doivent constituer des signaux forts pour tout le peuple béninois et ses acteurs politiques. La sagesse des peuples enseigne que lorsque la maison du voisin brûle, il faut prendre des précautions pour que les feux n’atteignent pas la vôtre.
Tous les peuples africains aspirent à la liberté et à la démocratie ; la liberté et la démocratie telles qu’elles fonctionnent à l’universel et non des simulacres qu’on voudrait nous imposer comme normes en Afrique, notamment francophone. Ainsi après le printemps arabe, vient d’éclore l’autonome burkinabé qui fera certainement tâche d’huile dans toute l’Afrique. La Renaissance du Bénin félicite chaleureusement l’opposition burkinabé, la jeunesse burkinabé et l’armée républicaine du Burkina-Faso pour leur combat patriotique. Elle souhaite que la démocratie au Burkina-Faso retrouve ses lettres de noblesse et s’affermisse.
Le peuple Burkinabé n’en sortira que grandi. Tous les peuples africains aussi.