Le procès de Djiman Fachola et de Raliou Arinloyé, respectivement maires d’Aja-Ouèrè et de Sakété, démarré hier mardi 04 novembre 2014 au tribunal de première instance de deuxième classe de Pobè, n’a pas connu son épilogue. Le verdict final sera entendu, le 02 décembre prochain. En conséquence, le maire d’Adja-Ouèrè, en détention préventive depuis le 1er septembre dernier, retourne à la prison civile de Porto-Novo.
Comme annoncé, le procès des maires Djiman Fachola d’Adja-Ouèrè et de Raliou Arinloyé de Sakété s’est déroulé, ce mardi 04 novembre 2014 au tribunal de Pobè. Les populations se sont effectivement mobilisées pour suivre les débats. Il y a eu de chaudes empoignades entre la partie civile et la défense de l’homme d’affaires, Séfou Fagbohoun.
Le principal accusé, Djiman Fachola s’est expliqué devant le juge. Mais, son co-accusé, Raliou Arinloyé n’était pas à l’audience. Il s’est fait représenter par ses avocats. Selon les informations, il serait parti en Tunisie depuis dimanche dernier pour un atelier sur la décentralisation et serait de retour, vendredi prochain. Compte tenu de la complexité du dossier, le juge a dû renvoyer le verdict du procès au 02 décembre prochain. Ainsi, le maire d’Adja-Ouèrè, Djiman Fachola retourne à la prison civile de Porto-Novo où il passera encore 28 jours de détention, avant de connaître définitivement son sort, le 02 décembre prochain.
Pour rappel des faits, Raliou Arinloyé, ex-sous-préfet d’Adja-Ouèrè, au moment des faits, avait signé des actes administratifs à M. Fagbohoun pour l’acquisition d’un domaine de plus 11000 hectares pour l’exploitation de clinker en vue de l’implantation d’une cimenterie à Adja-Ouèrè. Ce qui fut fait dans les normes légales en son temps et les propriétaires avaient été dédommagés.
Lors de l’enquête préliminaire, Raliou Arinloyé a produit tous les documents administratifs qui l’ont lavé de tous soupçons. C’est pourquoi, il n’a pas été placé sous mandat de dépôt, le 1er septembre dernier, à l’instar de son homologue d’Adja-Ouèrè qui s’est confondu à la brigade de recherches face aux officiers de police judiciaire et au tribunal de Pobè devant le procureur de la République. Il a été accusé d’expropriation de domaine d’autrui et d’escroquerie pour avoir créé des comptes parallèles pour gérer illicitement les fonds devant servir la mairie d’Adja-Ouèrè. Tout le monde saura les tenants et aboutissants de ce dossier rocambolesque à caractère politico-juridique dans moins d’un mois.