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Fraternité N° 3728 du 4/11/2014

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Election ce jour du nouveau directeur régional Afrique de l’Oms : Les chances et atouts de la candidate du Bénin
Publié le mercredi 5 novembre 2014   |  Fraternité


Dorothée
© Autre presse par DR
Dorothée GAZARD, ministre de la Santé


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Le Pr Dorothée Akoko Kindé Gazard du Bénin, le Dr Fatoumata Nafo Traoré du Mali, le Dr Matshidiso Moeti du Botswana, le Dr Jean-Marie Okwobele de la République démocratique du Congo et enfin le Pr Thérèse Aya N’dri Yoman de la Côte-d’Ivoire ; voilà les cinq aspirants à la succession du Dr Luis Gomez Sambo à la tête de la direction régionale Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Le processus de désignation qui a été enclenché depuis le lundi dernier s’achèvera ce jour en fin de matinée. En cette matière, l’Oms a une tradition qu’il convient d’exposer.

Le processus de sélection en question
Après l’appel à candidatures fait par le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’Oms, les Etats intéressés ont déposé les candidatures de leurs citoyens en juin dernier. N’ayant pas reçu plus de cinq candidats, le processus pouvait prendre son envol notamment par les entrevues avec les candidats. C’est une étape cruciale qui permet aux électeurs de jauger des capacités techniques et professionnelles ainsi que des aptitudes des aspirants au poste.

Le 7ème paragraphe de l’article 52 dispose que les entrevues consistent en un exposé sur un sujet librement choisi par le candidat. Chaque entrevue est limitée à 60 minutes, soit 30mn pour l’exposé oral du candidat et 30mn pour la phase des questions-réponses.

L’ultime étape, le vote proprement dit, qui aura lieu dans la matinée de ce jour consacrera le sacre du successeur du Dr Luis Gomez Sambo. Le candidat qui recueille le moins de voix est éliminé au fur et à mesure jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité requise. Le nom de la personne désignée sera soumis au Conseil exécutif de l’Oms qui aura lieu en janvier 2015 en Suisse et qui devra entériner l’élection avant l’entrée en fonction le 1er février 2015.

Que vaut Kindé Gazard dans le starting block ?
Sur le plan intellectuel, c’est la mieux capée de tous les candidats. Bardée de diplômes dans le domaine de la médecine, elle a toutes les compétences professionnelles requises pour accéder à cette fonction.
Sur le plan de la gestion et de l’expérience, son parcours force l’admiration. En effet, elle fut médecin chef, chef de clinique, directrice du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), présidente du comité national de coordination du Fonds mondial pour la lutte contre le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose, ministre de la santé à deux reprises. Lentement mais sûrement, elle a gravi tous les échelons dans son domaine et espère à présent tenir les rênes de l’Oms pour le compte du continent pour les cinq prochaines années. Depuis une vingtaine d’années, elle arpente les couloirs de cette institution et participe régulièrement depuis trois ans à toutes les assemblées mondiales consacrées au secteur de la santé. Bien connue des milieux internationaux, c’est à juste titre qu’elle nourrit l’ambition de poursuivre son ascension.
Sur le plan politique, comme chacun le sait, elle n’est membre d’aucun parti politique et cela lui confère l’aptitude nécessaire pour se prononcer en toute neutralité. D’ailleurs, sa présence au gouvernement se justifie par le lobbying des partenaires techniques et financiers.
Ces atouts qui font d’elle le meilleur profil pour occuper le poste de la direction régionale Afrique de l’Oms ne suffisent pas. Il lui faut également compter sur certains appuis pour augmenter ses chances. Et sur ce terrain aussi, ses arguments ne sont pas négligeables. Le soutien de Bill Gates, l’un des grands décideurs de ce monde et de l’Allemagne, un des grands financiers de l’Oms ne lui font pas défaut. Distinguée par la prestigieuse université américaine Harvard et le Rotary international, elle sait pouvoir compter sur leurs lobbys respectifs tout comme sur celui du clergé catholique. Awa Coll Seck, ministre de la santé du Sénégal, par ailleurs présidente de la 64ème session du comité régional de l’Oms pour l’Afrique, ancien coordonnateur de l’Onusida compte parmi ses alliés de taille. Malgré la présence de deux autres candidates dans la région ouest africaine, elle pourra compter sur l’appui de plusieurs pays de l’espace Cedeao.
Alors, 10 délégations ayant manqué à l’appel sur les 47 attendues, il reste à espérer que toutes ces considérations l’emportent afin que la majorité des 37 votants présents au Bénin se prononce en faveur de sa candidature.

Moïse DOSSOUMOU

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