Le soldat de deuxième classe Naïl Adékunlé Djibril de la promotion 2009 en service au premier bataillon d’intervention motorisée de l’armée de terre (matricule 33.862) a échappé à la vindicte populaire. Pourchassé par les conducteurs de taxi-moto, il a failli être brûlé vif, n’eut été la prompte intervention des policiers en patrouille dans la zone. En effet, il a braqué une dame hier aux environs de 5 heures 30 minutes, à la hauteur de Sikècodji, un quartier de Cotonou et a blessé le conducteur de taxi-moto transportant cette dernière. Selon les recoupements, cet agent de l’armée de terre détaché pour assurer la garde au dépôt de la Société nationale pour la commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) sis au quartier Akpakpa, s’est retrouvé à Sikècodji avec un de ses pairs pour opérer. De sources dignes de foi, le militaire-braqueur s’est fait remorquer par son acolyte qui répond au nom de Aziz alias Ibo-Béninois et filait une dame qui revenait d’un voyage et devrait se rendre à Fidjrossè. Ainsi, arrivés à un niveau où la circulation paraît un peu fluide, les deux délinquants se sont empressés pour serrer le « Zém » et l’ont fait tomber avec sa cliente. Plus grave, le soldat de deuxième classe Naïl Adékunlé Djibril s’est servi de sa ceinture militaire pour frapper ces deux usagers de la route qui criaient au voleur puisque le portefeuille et le sac de voyage de celle-ci lui ont été arrachés. Et dans un laps de temps, trois autres conducteurs de taxi-moto ont surgi. Une course poursuite s’en est donc suivie. Au finish, le voleur qui a remorqué le militaire-braqueur avec son butin a perdu le contrôle de son guidon parce que, percuté par l’un des « Zém » qui les pourchassait. C’est ainsi qu’il a dû abandonner la moto pour prendre la clé des champs avec le portefeuille de leur victime qui contenait 200.000 francs Cfa. Mais le militaire-braqueur a été malmené par le « Zém ». Lynché par les usagers de la route déterminés à verser de l’essence frelatée sur lui, il a eu la vie sauve grâce à la promptitude de la police nationale. Il est gardé actuellement au commissariat central de Cotonou pour des raisons d’enquête.