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Révision de la Constitution : Et si le gouvernement retirait son projet controversé?
Publié le jeudi 6 novembre 2014   |  Matin Libre


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Le projet de révision de la Constitution figure parmi les 58 points inscrits à l’ordre du jour lde a 2ème session de 2014 de l’Assemblée nationale. Mais ledit texte divise toujours les députés mais aussi le peuple. Une constante laquelle ajoutée au nouveau contexte régional pourrait convaincre le gouvernement pendant qu’il est encore temps à retirer ce projet.

Durant toute la journée d’hier lundi, les réseaux sociaux ont abondamment relayé que le gouvernement a retiré le projet de de loi portant révision de la Constitution se trouvant actuellement sur la table des députés. Certains soulignent que ce sont des rumeurs, mais d’autres confient que ce n’est qu’un ballon d’essai du palais de la Marina toujours déterminé à concrétiser les réformes constitutionnelles promises. Mais il existe des raisons pour lesquelles, l’Exécutif pourrait abandonner ce projet dont la seule évocation suscite des doutes et des craintes au sein de l’opinion. D’abord, l’initiative ne contient pas de réformes (entre autres la constitutionnalisation de la Commission électorale nationale autonome, et la création d’une Cour des comptes) dont la non adoption bloquera le fonctionnement régulier des institutions de la République. Ensuite, nombre d’observateurs confient que le consensus n’a toujours pas été établi par rapport au projet de révision de la Constitution alors même que la Cour constitutionnelle l’a exigé dans plusieurs décisions dont la DCC 06-074 du 8 juillet 2006. Sur la même question, le Professeur Nicaise Mèdé a montré dans «Les grandes décisions de la Cour constitutionnelle du Bénin» publié en 2012, que la révision de la Constitution exige la grande légalité, celle qui accompagne le respect de la petite légalité par la grande adhésion des forces vives de la nation dans un consensus national qui communie légalité et légitimité démocratiques. Mais au Bénin, presque toutes les organisations de la société civile, l’opposition ainsi qu’une partie non négligeable des membres de la majorité présidentielle s’opposent au projet. Enfin, l’actualité au Burkina-Faso ne favorise guère au Bénin le retour d’un débat aussi controversé comme celui que la classe politique nationale a mené en 2012 et 2013 autour de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Au pays des hommes intègres, c’est un projet visant à permettre au désormais président déchu Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat qui a suscité l’insurrection. Au Bénin, certes le projet de révision ne contient pas de telle réforme, mais beaucoup soulignent que l’adoption dudit projet fera basculer le Bénin dans une nouvelle République. Ce qui devrait permettre au Chef de l’Etat de se présenter à la présidentielle de 2016. Les suspicions existent toujours. Mais l’évincement de Blaise Compaoré du pouvoir devrait faire naitre aussi des appréhensions dans le rang de la majorité au pouvoir, notamment ceux qui ont un agenda caché. Il ne peut en être autrement tant l’onde de choc de la situation au Burkina Faso sur la sous-région toute entière reste insondable. Tous les gouvernements craignent désormais des mouvements d’insurrection après le départ précipité de celui-là même qui a longtemps régné grâce à un régime "politico-militaire" à la tête du Burkina-Faso. L’Exécutif béninois aussi. Un constat plutôt réaliste qui pousse des analystes à soutenir que le Chef de l’Etat et son équipe ont tout à gagner en renonçant à leur initiative décriée.

Allégresse SASSE

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