Les 3 mois de moratoire accordés au gouvernement par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) arrivent à expiration dans 13 jours. Face au silence du gouvernement, le président Michel Adjaka a signifié sur sa page facebook hier que l’Union sera obligée de prendre ses responsabilités. Lire le post.
Chers amis, nous sommes à treize (13) jours de la fin du moratoire de trois (03) mois accordé au gouvernement pour donner satisfaction aux revendications de l’Unamab et du Syntrajab. A quelques jours de l’expiration de ce délai, je constate avec amertume que le gouvernement n’est pas parvenu à corriger les nominations irrégulières, ni répondre à la question vitale de sécurité des magistrats et des juridictions. Au contraire, dans les juridictions, le climat sécuritaire extrêmement stressant, s’est complètement dégradé.
Face à cette situation, le gouvernement brille par son indifférence quasi-totale. Pire, il s’offre de curieuses opportunités pour exiger des magistrats dont la vie est en danger de faire preuve de sacerdoce.
En toute sincérité, quel sacerdoce peut-on attendre d’un agent de l’État dont la vie, en raison de son office, est constamment menacée dans l’indifférence presque absolue ? En d’autres termes et concrètement, pourquoi l’attaque du tribunal de Calavi gardé par des gendarmes, n’a pas inspiré aux officiels spécialistes du sacerdoce la moindre réaction ?
Je rappelle à ceux qui sont indifférents aux ennuis des autres que le serment du magistrat ne lui impose pas de servir la nation sans moyen et au péril de sa vie.
Je ne suis pas spécialiste de la reconnaissance à titre posthume, ni de minute de silence ou de condoléances à la famille de l’illustre disparu.
Face au mépris du gouvernement, l’Unamab est bien obligée de prendre à nouveau ses responsabilités après le 18 novembre 2014.