La soirée du mardi 4 novembre dernier était à l’ambiance à la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne. Les représentations diplomatiques française et allemande ont offert à un parterre de personnalités, d’artistes et d’invités divers, la projection du film «Charlot soldat» ainsi qu’une prestation artistique.
«Dans un camp militaire, de nouvelles recrues s’entraînent avant de partir à la guerre en France. L’entraînement est épuisant pour Charlot, qui a du mal à s’accommoder aux efforts physiques et aux manœuvres militaires. Aussitôt l’exercice fini, il s’endort. Dans les tranchées, il doit faire face à l’insalubrité et au mal du pays, tandis que les obus pleuvent et que les batailles font rage». C’est le résumé du film «Charlot soldat», 46 minutes, inspiré de la première guerre mondiale et sortie depuis le 20 octobre 1918 aux Etats-Unis et le 20 avril 1919 en France. Il s’agit d’une production muette en noir et blanc, réalisé par Charles Chaplin. Mais pour mieux le faire vivre à l’occasion de la projection faite le mardi dernier, il a été présenté en ciné-concert, un genre de spectacle qui associe la projection d’un film muet et l’exécution en direct d’une ou plusieurs pièces musicales. Déjà pour permettre au public de mieux connaître le film et se familiariser avec le concept, deux étudiants en cinéma à Cotonou ont été invités à l’entretenir. Après quoi, place a été faite à la projection proprement dite en présence des diplomates, des personnalités, des artistes et des acteurs du monde culturel. En dehors de ce film, il y avait également pour le public, une autre attraction, la prestation de trois musiciens. Il s’agit du pianiste allemand Graf Von Bothner, du percussionniste béninois Bonaventure Didolanvi et du saxophoniste Felix Agossou. Ces trois grands instrumentistes ont eu dans un premier temps, la charge de faire voyager le public à travers leurs notes et ensuite, d’assurer les notes auditives à l’occasion de la diffusion du film muet «Charlot soldat». Le double objectif visé par les initiateurs et organisateurs de cette soirée, c’est d’une part, de détendre les spectateurs et d’autre part, et c’est là le plus important, faire revisiter le patrimoine cinématographique d’antan au public béninois. «Ce projet permettra également de se pencher sur une page douloureuse de l’histoire mondiale à l’occasion des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale», estiment-ils. Il est aussi question ici d’amorcer une réflexion sur l’avenir du cinéma au Bénin, et c’est sans doute la raison pour laquelle «Charlot soldat» sera de nouveau en projection le samedi 8 novembre prochain à l’Institut français de Cotonou.