"Les villes béninoises, état des lieux et perspectives". C’est le thème qui a réuni les membres de l’Alliance pour un Bénin triomphant samedi dernier à l’Institut de développement des études endogènes (IDEE) à Ouidah.
A l’occasion, l’alliance a étalé à travers son leader ses visions pour des villes vivables. Le président Abdoulaye Bio Tchané a souligné les grands points pouvant transformer les villes béninoises. Ses propositions sont au nombre de quatre. Il y a d’abord l’appui aux communes. Selon le président d’ABT, l’Etat doit au-delà des dispositions légales actuelles, transférer aux Communes, la réalisation de certaines infrastructures communautaires comme écoles et centres de santé.
L’Etat doit aussi apporter aux Communes, un financement direct budgétaire de leur programme d’équipement . « Pour se traduire par des réalisations concrètes, ces réformes doivent être accompagnées par un contrôle administratif et un suivi citoyen », a-t-il laissé entendre. Ensuite, il a fait des propositions au sujet du foncier toujours au cœur de grandes rivalités. Pour lui, il va falloir conduire là aussi des réformes malgré l’existence de loi pour apaiser les Béninois, leur donner des titres fonciers sécurisés et rationaliser l’architecture de nos villes.
Abdoulaye Bio Tchané a aussi fait savoir que le plan de développement de chaque ville doit tenir compte de sa spécificité et de sa vocation. Il fera également des propositions dans la gestion du transport et de la circulation dans les villes. « La ville de l’avenir doit résoudre ces questions de façon efficace, avec moins de frustrations et de pollution. Quand nous avions parlé de tramway à Cotonou, nous avons été surpris par l’incrédulité de certains qui le trouvaient trop moderne et pas pratique pour Cotonou. Et pourtant nombre de pays africains non encombrés comme nous, l’envisagent aujourd’hui », a-t-il fait savoir.
Pour lui, il est indispensable de mettre en place des transports collectifs urbains performants. Enfin, il a évoqué les problèmes liés à l’assainissement des villes béninoises. A l’en croire, il faudra soutenir les initiatives privées de recyclage des ordures.