Le 18 novembre 2014, les trois mois de moratoire accordés par l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) au gouvernement pour donner satisfaction à ses revendications arriveront à terme. Mais le gouvernement de son côté, jusqu’à présent, demeure silencieux. De quoi faire craindre dans les jours à venir, la reprise des mouvements de débrayage dans la maison justice.
Au-delà du 18 novembre, doit-on craindre une reprise des mouvements de débrayage dans la maison justice ? 18 novembre, c’est en effet, la date à laquelle prend fin le moratoire accordé par l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) au gouvernement pour prendre les dispositions nécessaires en vue de la satisfaction de ses revendications. Revendications ayant trait aux nominations irrégulières et à la sécurité des magistrats et des juridictions. Mais face à l’imminence de ce terme, le gouvernement ne semble pas préoccuper par la situation. Alors que, plusieurs faits mettant en danger la sécurité des magistrats et des juridictions ont été enregistrés récemment. Cet état des lieux n’est guère rassurant pour les usagers de la justice qui doivent commencer par s’attendre au-delà du 18 novembre à de nouvelles actions de débrayage du syndicat des magistrats. En effet, dans une publication faite il y a quelques jours, le président du BE/UNAMAB Michel ADJAKA annonçait déjà que « l’UNAMAB est bien obligée de prendre à nouveau ses responsabilités ».
En quoi consisterait cette prise de responsabilité ? Toujours est-il qu’une réaction face au « mépris » dont-ils ont fait l’objet pourrait-être notée. « Mépris » renforcé par l’absence de dialogue engagé, le silence gouvernemental après le cambriolage du Tribunal de Première Instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi et des déclarations faites lors de la rentrée judiciaire. Dans huit jours, ce sera la fin du moratoire. Le gouvernement se déciderait-il à mettre un terme à son silence ?