Le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche évalue ses performances. Les cadres à divers niveaux de ce département ministériel se sont réunis en début de week-end écoulé, à l’Infosec, pour dresser le bilan de leurs activités et retracer les prochains défis à relever.
En effet, les performances au titre de l'année 2014 sont nettement mieux que celles de 2013. C'est ce qui ressort des deux jours de travaux entrant dans le cadre de la revue de performance du ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Il s'agit d'analyser les niveaux de performances physiques et financières des projets/programmes et des structures sous tutelle du ministère; d'apprécier la performance globale à mi-parcours et de faire enfin le point d'avancement de la campagne agricole 2014-2015. Cinq communications ont ainsi meublé ces deux jours de travaux. Et au terme de ces communications, les résultats sont bien reluisants. Selon le Directeur de la programmation et de la prospective, Assogba Hodonou, à la date du 30 septembre 2014, le taux d'engagement au ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche est de 81,78%. De même, le taux d'ordonnancement qui est de 70,44% contre 69,91% enregistré à la même période en 2013, soit une légère amélioration de 0,53 point. Certes, ce taux est en dessous des 75%. Au niveau des réalisations physiques pour cette année, les structures du ministère ont amélioré le niveau de mise en œuvre des activités planifiées par rapport à la même période en 2013 sauf au niveau des offices et sociétés sous tutelle. Pour ce qui est des réalisations financières, hormis les projets/programmes toutes les structures ont amélioré ou conservé leur niveau de consommation du budget par rapport au 30 septembre et qui est de 59 794 472 000 Fcfa. Toujours, à en croire le Directeur de la programmation et de la prospective, il faut noter que les Carder ont présenté les meilleurs taux d'exécution physique et financier. Globalement donc, il faut retenir que les Carder ont réalisé 68,69% de taux d'exécution physique et 86,44% de taux d'exécution financière. Les offices et structures sous tutelle 62,38% contre 66,71%. Les projets/programmes 57,10% contre 72%. Et les directions centrales et techniques 53,53% contre 71,05%. Ce qui donne une performance de 60,35% de taux d'exécution physique contre 81,18% de taux d'exécution financière à la date du 30 septembre pour le ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche.
Des améliorations significatives notées, des défis projetés
"C'est une performance plus ou moins qu'on peut améliorer", s'est réjouit le ministre Azizou EL-HADJ ISSA lors de la clôture de cette revue. Il va falloir trouver des solutions aux différentes difficultés soulevées par les différents directeurs centraux et coordonnateurs de projets/programmes ayant pris part à cette revue. Et ces difficultés y vont de la lourdeur des procédures d'engagement et de mandatement entravant ainsi la célérité dans la mise en œuvre des projets au retard dans l'acheminement des rapports et données périodiques en passant par les limites du cadrage budgétaire entrainant le recours au fonds de concours, la non mise à disposition à temps des subventions d'exploitations, la lenteur dans les procédures de passations des marchés publics, l'insuffisance du personnel technique et administratif à tous les niveaux, l'insuffisance de formation et de renforcement des capacité du personnel à tous les niveaux. Des difficultés auxquelles des recommandations ont été formulées avec les conseils du ministre Azizou EL-HADJ ISSA pour qu'au terme de l'année en cours, les performances du ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche soient des plus opérantes.