Un potentiel candidat qui manifeste son intention de se lancer dans sa toute première présidentielle en 2016, multiplie ses chances en se promenant de couvent à la mosquée en passant par l’église catholique pour parvenir à ses fins.
Un potentiel candidat à la présidentielle 2016 au Bénin se promène avec le chapelet catholique dans la poche droite et le tasbih (chapelet musulman) dans la poche gauche. Vendredi dernier, il a été aperçu dans une mosquée alors qu’il est chrétien catholique fervent. Toujours fréquent à l’église saint Michel de Cotonou, ce candidat fait feu de tout bois pour atteindre ses objectifs. Pour s’offrir une popularité, cet oiseau rare ne pose aucune condition pour s’asseoir à la même table que les têtes couronnées.
Les Béninois en effet, à moins d’un revirement politique spectaculaire de dernière minute, se rendront aux urnes en mars 2016 pour élire leur nouveau président après les deux quinquennats de Boni Yayi. L’ouverture politique qui a suivi les agissements du régime en place pour se maintenir au pouvoir a amené certains cadres au devant de la scène. Ainsi, certains oiseaux rares se sont offerts le luxe de se lancer dans cette aventure, multipliant leurs chances de ravire la vedette à leurs adversaires politiques. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le fourvoiement de ce présidentiable qui devient tantôt fidèle musulman tantôt fidèle catholique. Il s’emploie à ce vagabondage religieux avec une aise particulière. Ceci, pour faire des yeux doux aux fidèles religieux afin de bénéficier de leurs suffrages au moment venu.
Surveillé comme du lait sur le feu, il n’est plus en symbiose avec le pouvoir en place à cause des divergences qui portent sur la mauvaise manipulation de certaines ressources publiques. Depuis qu’il a affiché sa volonté de briguer la Magistrature suprême du pays, il est devenu personnage indésirable. Contrairement à d’autres figures de proue de l’opposition, il n’a jamais agi au grand jour, au contact de la société et des débats qui la traversaient. Cette position a contribué à son divorce avec le peuple qui lui reproche d’être peureux. L’image de ce candidat est donc ternie par les affaires de mauvaise gestion et sa reticence vis-à-vis du peuple dans les grands débats de la nation.
Un oiseau rare handicapé
Un sondage effectué par la rédaction de votre journal a révélé les handicaps de ce présidentiable fort doué dans les opérations de charme. Flatteur, il surfe sur la religion mais peine sur le terrain. Son équipe n’a pas le savoir-faire électoral et une grande capacité de mobilisation qu’exige les ambitions présidentielles.