Nous tenons ce point de presse suite aux informations qui nous sont parvenues et selon lesquelles une certaine tendance à sacrifier les travaux de révision des usines de la SODECO-SA serait en cours.
En effet, à l’issue d’une campagne d’égrenage de coton graine, il est de coutume de procéder de façon professionnelle et suivant les normes recommandées par les constructeurs à la maintenance de l’ensemble des équipements industriels qui composent la chaîne d’égrenage encore appelée usine d’égrenage.
A la suite de la campagne d’égrenage de coton graine 2012/2013 conduite par l’Etat Béninois sous le régime de l’égrenage à façon, ce dernier a décidé pour la campagne 2013/2014, de réquisitionner les usines de la SODECO et de son personnel. A l’issue de cette campagne atypique, les usines devraient subir une révision profonde, vu les conditions draconiennes d’exploitation auxquelles elles ont été soumises au cours de ladite campagne. C’est pourquoi, la SODECO en son temps avait souhaité en vain un audit industriel des usines en vue de préparer et de conduire une bonne révision à l’effet d’une exploitation convenable de l’outil industriel au titre de la campagne suivante.
Au cours de l’Atelier bilan de la campagne 2013/2014 tenu à Grand Popo les 20 et 21 juillet 2014, le Directeur Général de la SONAPRA a informé les responsables des usines de la SODECO de la poursuite de la réquisition et des dispositions prises à son niveau pour commander et livrer auxdites usines les pièces de rechange nécessaires à leur mise au point technique dans un délai de deux semaines, donc dans la première semaine du mois d’août 2014.
Contre toute attente, force est de constater que les pièces essentielles pour assurer une révision des usines suivant les normes recommandées par le constructeur ne sont pas livrées jusqu’à ce jour dans les magasins desdites usines.
Curieusement, à l’entame de ce mois de novembre 2014, le Directeur Général de la SONAPRA aurait instruit le personnel technique de la SODECO à procéder au remontage de certaines vieilles pièces dont le remplacement est une condition sine qua non pour la mise au point convenable de l’outil industriel, gage d’une production de qualité et d’un meilleur rendement de fibre.
Il est à signaler que la campagne d’égrenage 2013/2014 a connu une baisse drastique du rendement fibre (42,57% contre 44,05% la campagne 2012/2013) et d’une production accrue de fibre de basse qualité (20,58% contre 1,73% la campagne 2012/2013). Les causes de ces contre performances seraient entre autres, l’égrenage d’une importante quantité de coton graine mouillé, le positionnement de certains agents sans prise en compte de leurs compétences techniques.
Remonter de vieilles pièces tels que les scies usées et des brosses usées, les paliers et roulements usés, et nous en passons conduira inévitablement à des résultats plus catastrophiques que ceux cités ci-dessus.
Face à cette situation, la SODECO, propriétaire de ses usines réquisitionnées par l’Etat Béninois prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale, les institutions de la République, les Partenaires Techniques et Financiers et tout le peuple Béninois de cette dérive et des déconvenues qui en découleraient.
En tout état de cause, les auteurs de cette décision seront entièrement tenus pour responsables des déconvenues et dommages qui adviendront à l’outil industriel de la SODECO.
VIVE LA SODECO, VIVE LE COTON BENINOIS.
Nous vous remercions.
Fait à Cotonou, le 10 novembre 2014
La Direction Générale
Communiqué de presse du Conseil national des égreneurs du Coton (Cenec)
Au terme d’une séance de travail entre le Président de la République et les divers acteurs de la filière coton, le Gouvernement s’organise en collaboration avec les agents d’encadrement à modifier à la baisse le prix d’achat du coton graine au cotonculteurs
Le Cnec estime qu’on ne peut à la veille de la campagne 2014 -2015 perdre la confiance des braves producteurs en changeant le niveau des prix auxquels ils se sont engagés dans la production.
Le Cnec dans sa logique permanente de contribuer à l’amélioration des revenus des braves producteurs de coton en vue d’un essor effectif et durable de la filière déclare :
1. Que la Sonapra ne peut faire supporter aux braves producteurs les effets pervers de sa gestion catastrophique des deux dernières campagnes ayant généré des pertes cumulées d’environ 70 milliards de Fcfa ;
2. Qu’il est injuste que ce soit au détriment des producteurs de Cotonou que la Sonapra et le Gouvernement comptent réaliser des bénéfices pour compenser les pertes dues à la mauvaise gestion et rembourser les banques créancières ;
3. Que la non fixation du prix d’achat de coton graine jusqu’à ce jour où démarre déjà la récolte cotonnière, est de toute évidence assimilable au maintien du prix d’achat du coton graine de la campagne précédente ;
4. Que les producteurs qui se sont engagés dans la production cotonnière sur cette base, ne peuvent être floués au stade de la récolte ;
5. Qu’en conséquence, le prix d’achat du coton graine doit être conforme à 265 Fcfa/ Kg premier choix 205 F Fcfa/kg deuxième choix ;
6. Que les sociétés d’Egrenage Privés du Cotonou (Sec) s’engagent pour le paiement d’achat du coton graine au prix sus indiqués aux producteurs ;
7. Que le Sec sont prêtes à égrener le coton graine de la campagne conformément à leur objet social et à leurs habitudes ;
8. Que les Sec prennent à témoin les producteurs de coton, l’opinion publique nationale et internationale ainsi que les Institutions de la République de la volonté résolue des égreneurs à continuer à participer à la promotion de la filière.
Vive le Cnec
Vive la filière coton béninoise
Vive le Bénin
Je vous remercie