Le dossier relatif à l’envoi des anciens ministres de Kérékou et de Yayi devant la Haute Cour de Justice (HCJ) n’est pas jeté aux oubliettes. A la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou, ce dossier suit son cours, apprend-on de sources concordantes.
Le vendredi 22 puis le lundi 25 février 2013, l’Assemblée nationale, par décision largement votée, envoyait les dossiers de cinq anciens ministres de la République (François Noudegbessi, Soulé Mana Lawani, Armand Zinzindohoué, Rogatien Biaou et Kamarou Fassassi) devant la Haute Cour de justice. Après le tintamarre suscité par cet acte posé par les députés et le silence qui s’en est suivi, les choses semblent bouger désormais à la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou. Selon des indiscrétions, les choses pourraient se précipiter les jours à venir. Rappelons que pour avoir les ministres et/ou le Chef de l’Etat devant la Haute Cour de Justice, il faut qu’il y ait une décision de poursuite prise par l’Assemblée nationale, qu’il y ait une instruction effectuée par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel en toute indépendance et qu’il y ait enfin une décision de mise en accusation…
L’Assemblée Nationale a déjà satisfait à la première condition. La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou est à pied d’œuvre pour que la 2è condition soit remplie. Et pour le reste, ce ne sera que comme une lettre à la poste étant entendu que le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi tient encore en respect sa mouvance parlementaire. Il n’est donc pas exclu que le rêve inachevé de Théodore Holo, aujourd’hui promu président de la Cour Constitutionnelle, soit réalisé par son successeur.