Il se tient depuis hier lundi 10 novembre et ce jusqu’au 14 novembre prochain, à Cotonou, un séminaire relatif au «passage à la comptabilité de l’Etat en droit constaté et patrimoine». Il est organisé par le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique de l’ouest (AFRITAC).
C’est le directeur de cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation, Servais Adjovi qui a procédé à l’ouverture des travaux. .
Une cinquantaine de participants venus des dix pays couverts par le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique de l’Ouest (AFRITAC), prend part depuis hier à un séminaire dont le thème est «le passage à la comptabilité de l’Etat en droit constaté et patrimoine». Les assises visent à leur donner les éléments-clés des changements de méthodologies comptables et de basculement dans la nouvelle comptabilité.Les échanges portent sur les réformes au Bénin au sein du ministère en charge des Finances et des autres administrations économiques et financières dans les domaines de compétences de l’AFRITAC, l’impact des dernières missions conduites par le Centre, des activités d’assistance techniques du Centre programmées pour l’exercice financier en cours, sans oublier les besoins d’appui technique à plus long terme.Précisons que AFRITAC est une initiative du Fonds monétaire international, née dans l'objectif de participer davantage aux efforts de renforcement des capacités menés dans les pays africains pour faciliter la conception et la mise en œuvre de stratégies visant à la réduction de la pauvreté, en étroite coordination avec les autres partenaires techniques et financiers.Parlant des assises, le directeur d’AFRITAC, Jean Le Dem a précisé que l’accent sera mis plus particulièrement sur les actions à accomplir durant les trois prochaines années, de façon à préparer et à concrétiser le basculement comptable.
Pour lui, il ne peut y avoir de bonnes décisions de politique économique, et donc de bons résultats pour la croissance et le développement de nos économies, s’il n’y a pas la qualité comptable, la mesure exacte des opérations financières publiques passées. «Si l’on ne connaît pas à tout moment les flux de dépenses et de financement, on ne peut laisser s’accumuler la dette de l’Etat, ou au contraire si on ne sait pas suffisamment tôt et précisément le montant des recettes, on peut inutilement sous-exécuter l’investissement public tant nécessaire. Comme dans toute entreprise, connaître précisément le bilan de l’Etat est aussi important pour la prise de décision», a-t-il laissé entendre. Il poursuit que les bons comptes publics sont indispensables pour le suivi et le contrôle de la gestion d’un gouvernement et assurer la bonne transparence devant les citoyens, préalables à toute démocratie.Jean Le Dem a qualifié d’ambitieux le travail engagé pour implanter la comptabilité en droit constaté et patrimonial en Afrique de l’Ouest et précise qu’il devra mobiliser beaucoup d’acteurs dans les ministères des Finances, mais aussi au-delà. «C’est important, notamment dans la perspective du partage de la fonction comptable, qu’il devra demain intégrer l’ordonnateur comme un coproducteur de la comptabilité de l’Etat car, chargé de la liquidation des dépenses notamment».Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre en charge de l’Economie et des Finances, Servais Adjovi, cette rencontre revêt une importance capitale, et constitue la preuve des bonnes relations qui existent entre le Bénin et les institutions financières particulièrement le FMI. «Elle intervient au moment où plusieurs réformes sont en cours au MEFPD dans le but d’assainir les Finances publiques et accélérer les procédures de l’exécution des tâches», conclut le directeur de cabinet du ministère des Finances.