« Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ceux qui l’aiment ». C’est ce verset 15 du Psaume 116 qui me vient à l’idée à l’heure d’évoquer un homme pour qui j’avais beaucoup d’empathie et du respect. Je le connaissais particulièrement l’homme de foi et l’intellectuel pétri de connaissances et de cultures et j’ai eu, à maintes reprises, l’occasion d’échanger avec lui sur divers sujets notamment lors de notre dernière rencontre à Abidjan. Les conclusions de ces échanges, riches en enseignements sont encore vivaces dans ma mémoire.
Le père André Quenum était pour moi un homme de lumière, un repère dans cette vie tumultueuse où la vertu et la probité ne sont pas toujours des valeurs partagées par tous. Son apport à l’enracinement de la démocratie dans notre pays est inestimable. De même, sa contribution à l’émergence d’une presse béninoise de qualité a toujours suscité mon admiration. Au-delà de l’homme de conviction qu’il était, le père André Quenum était un humaniste dont les actions et les prises de position sont toujours basées sur la Justice, la Vérité et la Miséricorde.
Son départ pour l’eucharistie éternelle est une grosse perte pour la jeunesse béninoise, pour l’Eglise catholique et pour le Bénin. Mais, comme Saint Paul l’a dit dans son épître aux Romains, chapitre 8, verset 28, « nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ».
A nous de faire en sorte d’honorer, chaque jour qui passe, la mémoire du père André Quenum.
Mes condoléances les plus sincères à sa famille, à l’Eglise catholique béninoise et à son clergé et à tous ses collaborateurs et proches.