Réquisitionnées manu militari par le gouvernement, les usines de la Sodéco souffrent de manque de pièces de rechange. C’est bien ce qu’a soutenu le Directeur industriel de la société, Luc Abadassi au cours d’une conférence de presse, lundi dernier. L’Exécutif prépare la contre-offensive pour contester cette réalité qui met à nu son incapacité à remettre les usines en bon état après la campagne cotonnière écoulée. On se demande qui sera la caution morale de cette désinformation. Surtout pas les syndicats.
On connaît le gouvernement pour son penchant à la désinformation et sa propension à mentir au peuple. Mais, on ne peut pas s’attendre à le voir partout dans ce mauvais et avilissant rôle. C’est pourtant ce à quoi nous risquons d’assister après la sortie médiatique de Luc Abadassi, Directeur industriel de la Société de développement de coton (Sodéco). On suivra de très près et depuis la ville de Parakou, la réunion convoquée par le Directeur régional d’exploitation des usines de la Sodéco. Sont attendus, entre autres les chefs d’usine. Si les thèmes classiques d’une telle rencontre porteraient sur la vie des usines, ce n’est qu’un paravent pour en arriver au but visé par le gouvernement. Il s’agit de profiter de cette formidable aubaine pour rejeter toutes les accusations portées à l’encontre du Directeur général de la Sonapra, Idrissou Bako, Coordonnateur des usines de la Sodéco. Sous couvert de cette rencontre, les chefs d’usine convoqués prendront position contre les déclarations du Directeur industriel de la société qui a accusé le gouvernement de ne pas procéder au renouvellement des pièces clefs des usines. Si cette contre déclaration intervenait, elle sera sans doute attribuée à des syndiqués du Synatra-Sodéco, une organisation des travailleurs en proie à des dissensions internes. On leur fera dire que leurs usines ont été révisées après la campagne cotonnière 2013-2014, pendant que le Directeur industriel de la Sodéco affirme le contraire. Le rêve du gouvernement, c’est de désinformer l’opinion publique. Les chefs d’usines ne devraient pas s’associer à cette manœuvre qui risque de leur coûter cher. Si tel est que les usines ne sont pas révisées, l’infirmer est digne d’un faux témoignage, qui est puni par la loi. A l’endroit des autorités de la Sonapra, il est temps qu’elles comprennent qu’elles ne peuvent pas mentir tout le temps au peuple. On leur recommande leur adhésion à un audit industriel des usines de la Sodéco. Lundi dernier, le Directeur industriel de la Sodéco a, au cours d’une conférence de presse, accusé le gouvernement pour incapacité à rechanger les pièces des usines de la Sodéco. Ce travail devrait intervenir depuis la fin de la campagne cotonnière 2013-2014. Depuis, la seule réponse de l’Exécutif à travers la Sonapra, ce sont des promesses.
