Profitant de l’examen du rapport d’activités du président Nago mardi 11 novembre 2014, le député Candide Azannaï a demandé le retrait pur et simple du projet de révision de la constitution de la République du Bénin. Raison évoquée, les populations ne comprendront pas pourquoi l’Assemblée a programmé ce projet de loi à polémique.
La crainte d’une nouvelle polémique entretenue par le parlement béninois intéresse le député Azannaï.
C’est ainsi qu’à la séance plénière d’hier, il a suggéré au président de l’institution de faire retirer des projets et propositions de lois à polémique programmées pour le compte de la présente session. C’est le cas du projet de loi portant révision de la constitution en République du Bénin et la proposition de loi portant retrait du droit de grève aux magistrats. « Je pense que nous pouvons retirer le projet de révision pour éviter les problèmes au pays. Il y en a déjà assez pour en rajouter ; on s’occupera de ça autrement. La proposition de loi portant retrait du droit de grève aux magistrats peut également créer les problèmes dans le pays. Il faut sécuriser en amont les acquis de la conférence nationale. Ce sont des lois qui peuvent porter entorse aux pactes républicains. Alors, il faut les retirer et à défaut, ne pas les programmer », a déclaré le député Azannaï. En réponse à cette proposition du député Azannaï, le président Nago a indiqué qu’il s’agit d’un ordre du jour adopté par la conférence des présidents conformément aux dispositions de l’article 19.2, après proposition du bureau de l’Assemblée. « Le président ne peut pas retirer seul à son niveau un point de l’ordre du jour. C’est un point de vue que vous exprimez. En programmant ces points, on n’a pas encore abordé un débat ; nous sommes obligés de les programmer et une fois en plénière, chacun donnera son point de vue », a éclairé le président Mathurin Nago.