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La Presse du Jour N° 1907 du 13/6/2013

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La pêche en période de crue à Cotonou : Des impacts variant selon les secteurs industriel et artisanal
Publié le vendredi 14 juin 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Monsieur Katé SABAÏ


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Une descente hier mercredi 12 juin 2013 au Port de Pêche de Cotonou indique qu’en cette période de saison pluvieuse, la moisson de la pêche dans la capitale économique du Bénin n’est pas la même selon qu’il s’agisse de la pêche industrielle ou de celle artisanale. C’est du moins ce qui ressort des propos de quelques responsables de cette structure.

En cette période de saison pluvieuse, les réalités sont diverses dans le secteur de la pêche à Cotonou. Elles varient selon qu’il s’agisse de la pêche artisanale ou de celle industrielle. En effet, selon les propos de M. François Edou, Responsable des raz-de-marée au Port de pêche de Cotonou, cette saison est très favorable à la pêche industrielle dont la moisson est actuellement très abondante. « Pendant la période pluvieuse, nous trouvons beaucoup de poissons à pêcher. Donc nous n’avons actuellement pas de difficulté en la matière », a-t-il indiqué. En termes de chiffres, il a confié que les crevettiers parviennent à pêcher 15 à 20 tonnes de crevettes par jour ; et les chalutiers, 10 à 12 tonnes de poissons. Des chiffres qui, a-t-il précisé, étaient très en deçà les mois précédents, donc en saison sèche. Par contre, chez les pêcheurs artisanaux du même Port de pêche, l’impact de la période actuelle de crue est tout autre. « Comparativement aux années antérieures, nous avons en saison pluvieuse un peu de difficulté à pêcher assez de poissons à cause de la rapidité du courant marin à cette période de l’année ». C’est ce qu’a déclaré hier, le Responsable aux infrastructures de la sous-zone port de l’Unajemab. Face à cela, il explique que les acteurs de la pêche artisanale du Port de pêche essaient d’aller vers les côtes du Nigéria dans l’espoir d’avoir une moisson plus riche en poissons et éventuellement en crustacés. Mais là aussi, ils se confrontent à d’autres difficultés, ajoute-t-il. Tantôt ils trouvent à pêcher, tantôt non ; et ils sont ainsi obligés parfois de se retourner bredouille vers nos larges. A sa suite, M. Dieudonné Affo, Responsable de la pêche dans le Littoral, donc Cotonou, a ajouté : « ces temps-ci, la pêche n’est pas très fructueuse. Elle a connu un peu de retard et c’est durant ces jours-ci que les pêcheurs artisanaux ont commencé à trouver un peu de poissons à pêcher ». Il a renchéri les propos de son prédécesseur en indiquant que cette situation est due au fait qu’en saison pluvieuse le courant d’eau marin est très fort et les vagues montent de telle sorte que les pêcheurs ont d’énormes difficultés à pêcher aisément et en grande quantité. Toutefois, il estime que d’ici le 15 juin prochain, la situation va se régulariser ; et de la mi-juin jusqu’au mois de septembre, il y aura davantage de poissons à pêcher pour les pêcheurs artisanaux.

Les pêcheurs se sentent délaissés par les autorités gouvernementales

Certains responsables de la pêche industrielle et artisanale du Port de pêche de Cotonou ayant requis l’anonymat se plaignent de la persistance de leurs difficultés matérielles et financières qui, à leurs dires, laissent depuis des lustres indifférents le Président de la République et chacun des ministres ayant été successivement en charge de la pêche jusqu’à Sabaï Katé actuellement. Ils estiment que ceux-ci préfèrent satisfaire aux doléances des agriculteurs au détriment des leurs. Ils s’insurgent notamment contre l’insuffisance de bateaux pour la pêche industrielle et un manque criard de moyen financier aux pêcheurs en général. Ils exhortent donc les Béninois en l’occurrence les opérateurs économiques ainsi que les autorités à doter le port davantage de bateaux. Et ils invitent particulièrement les autorités à descendre sur les lieux pour mieux s’imprégner de leurs difficultés.

Monaliza Hounnou (Stg)

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