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La Presse du Jour N° 1908 du 14/6/2013

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Démission de l’entraîneur des Ecureuils : Et si Anjorin et son équipe suivaient l’exemple de Amoros ?
Publié le samedi 15 juin 2013   |  La Presse du Jour


Démission
© Autre presse par DR
Démission de l’entraîneur des Ecureuils : Et si Anjorin et son équipe suivaient l’exemple de Amoros ?


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Le sélectionneur des Ecureuils a démissionné de son poste sans avoir atteint un seul des objectifs à lui fixés lors de la signature de son contrat. Un soulagement pour le football béninois qui serait total si l’équipe fédérale actuelle faisait de même. Un bon exemple que devrait suivre les désormais ex employeurs de Manuel Amoros.

Le mieux à faire présentement pour Anjorin Moucharafou et son équipe, au vu de l’état actuel du football au Bénin, c’est de démissionner ! C’est le seul salut qui reste pour le football béninois. Après douze (12) ans aux commandes du football béninois, on n’a des raisons de souhaiter que la chance soit donnée à d’autres Béninois de montrer ce qu’ils savent faire à ce niveau. Car, les équipes qui gèrent le football béninois depuis 2001, année de rupture avec les crises interminables des années 90, ont successivement échoué. Le football béninois bat de l’aile. Il est agonisant. Il est mal géré, torturé, pillé. Il est budgétivore. Même si certains responsables fédéraux en font une autre lecture. Aujourd’hui, le Bénin ne peut plus se complaire dans le nombre de participation aux phases finales de Coupe d’Afrique des nations de football, principal argument avancé pour insinuer une certaine avancée. Encore que depuis trois éditions de Can, le Bénin n’y est plus. La faute à la mauvaise gestion de la sélection nationale ; mauvaise gestion ponctuée par les guéguerres au sein de l’équipe fédérale. Et même si on devait retenir les participations aux phases finales de Can, le Bénin en est tout le temps sorti ridiculisé. Les Ecureuils ne sont jamais allés aussi loin que le premier tour gratuitement offert à toute équipe qualifiée après les éliminatoires. En termes d’effectifs, la Fédération béninoise de football, depuis 2001, a fait l’option des étrangers plutôt que les talents du pays. Le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et aujourd’hui la France sont les pourvoyeurs de joueurs à la sélection béninoise. Les fédéraux prennent souvent du plaisir à annoncer ou exhiber la perle rare qu’ils viennent de dénicher à l’étranger. On fait tout pour lui trouver un lien de parenté avec le Bénin. Au même moment, et c’est normal, la Fbf n’a pas le temps de former les jeunes béninois. Pas de politique de relève. Et pour cause. Car, il faut bien exhiber quelques résultats comme «avancées» des Ecureuils pour séduire l’électorat et s’assurer de rester longtemps en poste. D’ailleurs, le président de la Fédération béninoise de football n’a cessé de clamer à qui veut l’entendre qu’il n’a pas le temps de former une relève. Pour lui, ça n’a pas de sens. Les centres de Missérété et d’Abomey attendent depuis des années d’être occupés. Le seront-ils effectivement un jour ?
Un football qui recule…
La parenthèse Ajavon à la Fédération béninoise de football aura suscité quelque espoir pour le sport roi national. Mais il aura été très éphémère ; cette parenthèse ayant été prématurément fermée. Pour le plaisir des anti-évolutionnistes. L’après Ajavon est amer à constater, tout comme son avant. Les championnats nationaux de football, très prisés des spectateurs dans les années 80, n’intéressent plus personne. Ils sont insipides et mal organisés. Les saisons sportives varient selon les humeurs des fédéraux. Les joueurs ont le temps, entre deux saisons, de s’épuiser physiquement. Les équipes et leurs effectifs ne sont connus qu’à la veille du démarrage des championnats. Dans ces conditions, impossible pour un responsable de club de planifier la gestion de son effectif et de sa préparation. Généralement dotés de maigres moyens, les responsables de clubs congédient leurs joueurs le temps que dure la trêve. Incapables de donner une lueur d’espoir au football béninois, les responsables des comités exécutifs qui se succèdent à la Fbf activent et vivent de tensions permanentes au sein de l’institution. Le récent congrès en est une preuve regrettable. Les responsables de la Fédération, comme à l’approche de tout renouvellement du comité exécutif, se sont offerts en spectacle. Les menaces sont parties dans tous les sens. La guerre des intérêts a sans doute commencé. La course est lancée pour rester maître ou prendre les commandes du bastion Fbf en août prochain, si assemblée générale élective il y a ! Pour ce rendez-vous déjà tant attendu et tant souhaité, la seule meilleure nouvelle pour le football béninois serait le changement de cap, douze ans après. La venue du sélectionneur Manuel Amoros était vue par ceux qui l’ont fait amené comme un tournant positif pour le football béninois. Des objectifs lui ont été fixés à la signature de son contrat : qualifier les Ecureuils pour la phase finale de la Can 2013, celle du Mondial 2014 et aider à la relève du football béninois. Les Ecureuils n’étaient pas en Afrique du sud cette année. Ils ne seront certainement pas au Brésil l’année prochaine. Echec sur toute la ligne pour le technicien français et la Fédération. Le pire, la séparation entre la Fbf et son sélectionneur a été douloureuse. Dans une structure qui se respecte, il n’en fallait pas autant pour que l’on se déclare incapable et déposer le tablier soi-même. Moucha-rafou Anjorin et son équipe devraient le savoir. Ils ne servent plus à rien pour le football béninois. Les résultats sont là et en témoignent. Ils ont montré leurs limites. On veut voir autre chose maintenant !

Jean-Marie Sèdolo

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