La croissance économique du Bénin en 2012 est estimée à 3,8%. Et les prévisions de croissance se situent à 4,1% pour 2013. Tels sont les chiffres qu’affiche le tout dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI). Intitulé
« Créer une dynamique dans une économie mondiale à plusieurs vitesses », ce rapport centré sur l’Afrique subsaharienne date de mai 2013. Faisant le point de l’économie de l’Afrique noire en 2012, ce rapport montre que la croissance 2012 du Bénin est en dessous de celle de l’Afrique au sud du Sahara, une croissance située à 5%. « L’activité économique est restée vigoureuse en Afrique subsaharienne », estime le FMI qui souligne que les perspectives 2013-2014 sont encore plus intéressantes, malgré les problèmes de la zone Euro.
« La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait s’accélérer modérément en 2013–14, et l’inflation devrait poursuivre son mouvement de baisse », indique le rapport.
Remise en cause
Ces chiffres remettent en cause ceux fournis par le ministre des finances. Lors d’une sortie médiatique début avril, Jonas Aliou Gbian avait estimé que la production cotonnière portée à 243 000 tonnes environs (au lieu des 450 000 tonnes prévues) avait pu booster la croissance économique du Bénin. Mardi dernier, l’ancien ministre des finances, ex-directeur Afrique du FMI, Abdoulaye Bio Tchané avait indiqué, pour sa part, que les chiffres du gouvernement n’étaient pas conformes à la réalité. Avec les chiffres du FMI, on se rend compte que les prévisions de croissance pour 2013 placent le Bénin en queue de peloton dans la zone UEMOA. En dehors du Sénégal qui affiche une prévision de 4,0%, tous les autres Etats de la zone sont crédités d’une meilleure prévision de croissance que le Bénin. Il est à noter que la croissance hors pétrole se situe sensiblement dans les mêmes fourchettes, preuve que les performances réalisées ne sont pas vraiment appuyées sur les ressources minières.