’est le Capitaine Marcellin Laourou qui a pris les rênes du Syndicat des douanes du Bénin (Sydob). Elu secrétaire général à l’unanimité des congressistes, il a un mandat de 3 ans à faire à la tête de ce syndicat, précisément dans le fauteuil que vient de lui céder une femme, en l’occurrence, Mme Catherine Egounléty. C’était le jeudi 13 juin à l’issue de leur 2ème congrès syndical, une grande occasion pour les travailleurs de manifester leurs remerciements à l’endroit de leur collègue, celle qu’ils appellent ‘’la vaillante femme de lutte’’, le Colonel Catherine Egounléty. Appelée à faire valoir ses droits à la retraite, la 1ère secrétaire du syndicat a reçu des mains de ses collègues un tableau en guise de souvenir. Dans son message d’ouverture, elle a fait un bref rappel des moments chauds que le syndicat a traversés. Pour elle, ce congrès marque la fin d’une histoire. « Le vent a soufflé, mais la tempête n’a pas eu raison de nous. Nous sommes fiers du travail abattu. Car, l’essentiel a été d’avoir organisé des actions de lutte. Je pars et je suis partie et je crois en vous. Car, vous êtes capables de poursuivre la mission. Ne cédez jamais à l’intimidation. Et que les plus forts soutiennent les faibles ». Ces propos seront renforcés par ceux du secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (Fesyntra-Finances), Laurent Mètongnon. Celui qu’ils ont nommé général de lutte a salué les efforts de son ex-adjoint à la fédération. En tirant un coup de chapeau à Catherine Egounléty, il a appelé le reste de la troupe à l’unité d’actions.
Une vague de message de soutien aux travailleurs
A la suite de la secrétaire général sortante, le représentant de l’Amicale des retraités des douanes du Bénin, Théophile Nago a convié ses anciens camarades à garder le moral haut malgré les bousculades. « On vous a créé des situations difficiles et malheureuses bien que vous ayez raison. Car, la cause de la lutte a fini par être reconnue et approuvée de tous », a-t-il précisé. En poursuivant son discours, il a, par contre, fait comprendre que le retrait du droit de grève à la douane, la police et aux forestiers, n’est pas une fin en soi. Et pour cause, la grève n’est pas, selon lui, le seul moyen de lutte syndicale. Venu soutenir leurs camarades de corps, le secrétaire général du Syntra Police, Waïdi Akodjènou a exhorté à accepter la traversée du désert. Car, pour lui, « personne n’aime le Bénin plus que l’autre. Et s’il y en a qui aiment vraiment, c’est le corps habillé qui se livre souvent ».
Laourou Marcellin, le nouveau SG/Sydob
Le Dg douane appelle à un syndicalisme objectif
Représentant le directeur général de la douane empêché, le Colonel Marcellin Zannou a, dans son allocution, mis l’accent sur l’appel objectif du syndicalisme. Pour lui, le syndicalisme ne doit pas être un moyen d’insubordination. Et comme le Sydob ne s’inscrit pas souvent dans cette logique, il a salué ce comportement tout en souhaitant une bonne écoute du nouveau bureau qui sera mis en place, à l’endroit de sa base. Il sera renforcé dans ses propos par le conseiller technique à la promotion du dialogue social au Ministère du travail, Emmanuel Edo.
