« Le délai dépend un peu de la population aussi. Quand cela va commencer effectivement et si les gens sortent massivement, et s’ils sont patients pour nous permettre de faire le travail, le délai peut ne pas être rallongé. En disant 10 jours, on s’est dit qu’on a environ 2.500.000, si on a 250 par jour, en 10 jours, on fera 2.5 ou 2.8 millions. Maintenant, si les gens sortent plus vite que cela et si les gens trouvent d’autres astuces en restant au-delà de 19 h là où il y a la lumière.
Donc, c’est l’engagement des uns et des autres. Il ne faut pas que quelqu’un croit que c’est l’affaire de Cos-Lépi seul. Non. Les gens doivent s’engager et comprendre l’enjeu et accepter un minimum de sacrifice, le temps que ces opérations se déroulent. On peut arrêter. Mais il faut toujours comprendre que ce n’est pas de la mathématique simple. Si j’ai 2.8 millions de personnes que j’attends. Si après 10 jours, je n’ai qu’1 million, qu’est-ce que je fais ? J’ai 2.8 millions de gens que j’attends. Si après 8 jours, j’ai 2 millions 750 ou 2.8 millions qui viennent, qu’est-ce que je fais ? Donc, il y a des choses que nous ne maîtrisons pas nous-mêmes. Cela dépend de la volonté de la population à accepter sortir. Par rapport au 17 décembre, je ne peux pas vous répondre de peur de vous décevoir. Je crois qu’avec ce que j’ai posé comme hypothèse, on devrait pouvoir conclure et savoir la responsabilité des uns et des autres. Si je parie que ce sera le 17 décembre, c’est sans prendre en compte les nombreux imprévus qu’il y a dedans. J’aime qu’on aborde ces problèmes avec beaucoup d’ouverture d’esprit. Ces 10 jours pour faire sortir la population. Au retour, j’ai un temps pour faire le travail technique. Le travail technique, je peux maîtriser. Au lieu de travailler 8 heures, je peux travailler 10 heures ou 15 heures. Mais la sortie de la population ne dépend pas de moi. Voilà pourquoi je ne peux pas dire des dates péremptoires. On a envoyé les ordinateurs dans tous les villages pour prendre les photos des gens, pour les enregistrer. La prochaine étape consistera à ramener tous ces ordinateurs à Cotonou et mettre tout cela dans un fichier unique. Après cela, il faut faire maintenant le dédoublonnage. Après le dédoublonnage, il faut séparer ceux qui ont 18 ans et plus de ceux qui ont moins de 18 ans. C’est après qu’on ait séparé tout le monde, qu’on ait dédoublonné, qu’on est sûr que chacun y figure une seule fois et chacun a plus de 18 ans et que chacun a sa photo dedans, c’est en ce moment qu’on va imprimer la liste ».
Statu quo dans l’Ouémé-Plateau
Prévues pour démarrer mercredi 12 novembre 2014, les opérations d’enregistrement complémentaire du Cos-Lépi n’ont pu démarrer. Le constat a été fait au niveau de quelques bureaux de vote sillonnés dans la ville de Porto-Novo et ses environs. Nombreux sont les agents d’affichage qui se sont rendus dans les bureaux de vote pour le démarrage de l’enregistrement complémentaire annoncé par le Cos- Lépi. Malheureusement, ils sont restés, du matin au soir, à humer l’air. Car, les listes n’étaient pas disponibles. Un tour dans quelques bureaux de vote tels que Kountongbé, Itagogo, Hassoukou, Tokpota Védo, etc. a permis de comprendre la désolation des agents d’affichage. Tundé Ogoudélé ne comprend pas le fait que le Cos- Lépi ne soit pas prêt et demande aux populations de sortir pour aller se faire enregistrer. « Vous voyez avec nous les problèmes que le Cos- Lépi crée ! Depuis le matin, les populations sont là et ne peuvent pas se faire enregistrer », a déclaré Samson Zannou, un observateur installé au poste de vote de Djassin dans le 3ème arrondissement. Au niveau des bureaux de vote, les déclarations des uns et des autres accusent le Cos-Lépi. Au siège du Cos- Lépi dans l’Ouémé- Plateau, on notait les va-et-vient des agents d’affichage qui sont en attente des listes. Aux dernières nouvelles, on apprend que le coordonnateur de zone du Cos- Lépi a annoncé que les listes sont disponibles et seront convoyées dans les bureaux de vote ce jour. Malgré le non démarrage de cette opération, il faut remarquer la promptitude des populations à sortir massivement pour se faire enregistrer. Ce qui n’est souvent pas le cas car, ces dernières n’attendaient que la fin de l’opération pour sortir. De Porto-Novo à Adjarra, en passant par Ifangni et Missérété, le constat est le même.
La sensibilisation à la place du démarrage à Kétou, Pobè et Adja- Ouèrè
Contrairement à Porto-Novo et ses environs, c’est une délégation gouvernementale, conduite par le ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, et le Secrétaire général de la Présidence de la République, Inès Aboh Houéssou, qui est allée sensibiliser les populations de la Commune de Kétou sur la nécessité d’aller se faire enregistrer. Le ministre Abimbola a expliqué aux populations le contenu du message du Cos-Lépi sur cette 2ème phase des opérations entrant dans la cadre de la correction de la Liste électorale permanente informatisée. « Ce sont surtout les citoyens omis lors de la phase de l’audit participatif et ceux qui, par erreur, ont leur nom à un autre poste de vote ou qui n’avaient pas fait la Lépi qui sont concernés par cette opération », a fait savoir le ministre Abimbola. Les participants ont mis l’accent sur le problème des agents d’actualisation qui étaient des étrangers et qui n’ont pas connaissance des langues parlées.