Décidemment. A chaque jour suffit son lot d’insécurité en cette veille de fin d’année au Bénin. Au moment où la police nationale peine à traquer les malfrats, c’est la brigade pénitentiaire d’Abomey-Calavi qui brille par sa légèreté à garder les détenus. En effet, elle a enregistré, mercredi dernier, une évasion spectaculaire. Ainsi, deux détenus ont réussi à s’évader de la prison civile d’Abomey-Calavi sous le regard dormant de la sentinelle perchée dans le mirador. De sources dignes de foi, l’évasion a été perpétrée grâce à l’espace existant entre l’un des châteaux d’eau de la prison et sa clôture. Par ailleurs, les informations font état de ce que l’un des évadés est condamné à trois mois d’emprisonnement ferme pour vol d’effets ménagers à Abomey-Calavi. Quant au second évadé, il serait un gangster qui aurait été longtemps recherché par la police nationale. Toujours selon les mêmes sources d’information, les détenus seraient tous de nationalité béninoise.
Une évasion qui tombe mal
Cette évasion de deux hors-la-loi donne matière à réflexion. Les Béninois sont aujourd’hui en droit de se poser des questions : comment comprendre qu’on puisse enregistrer une évasion à la prison en cette période d’insécurité ? Peut-on parler d’une défaillance sécuritaire à la brigade pénitentiaire d’Abomey-Calavi ou d’une complicité de certains agents détachés pour assurer la garde ? Comment explique-t-on cette évasion au lendemain du cambriolage du tribunal de première instance, de deuxième classe d’Abomey Calavi gardé pourtant gardé par des gendarmes ? En clair, on peut affirmer sans risque de se tromper que les malfrats défient pour le moment la police et la gendarmerie nationales et ils urgent que les autorités compétentes prennent la mesure de la situation.