Depuis 8 jours à Lomé, le Dg de la Roche Togo, Joseph Chagoury n’est plus libre de ses mouvements. Le Béninois d’origine libanaise a été d’abord interpellé pour une identification. Ensuite, ce fut au motif que lorsqu’il s’était rendu le 30 juillet dernier à Lomé, son passage n’a pas été enregistré par les caméras du pont péage qu’il est gardé à la Direction de la police judiciaire. Enquêtes policières ou tentative d’intimidation de Joseph Chagoury qui n’est personne d’autre que l’un des hommes forts de la fratrie Chagoury qui a vu en juillet dernier, Assad, consul du Liban au Bénin et prospère homme d’affaires tué par des criminels lors d’un guet-apens survenu à Avekpodzo, une localité togolaise située près de la capitale Lomé ? Ce qui est sûr, cette richissime famille s’est depuis lors, lancée par tous les moyens à la recherche des meurtriers de Assad Chagoury. Et comme par coïncidence, c’est le moment qu’a choisi la police judiciaire togolaise pour interpeller Joseph Chagoury. Pis, son chauffeur est depuis hier déféré à la prison civile de Lomé. Car, de sources concordantes, il lui aurait été demandé de faire de faux témoignages contre son patron. Ce qu’il aurait refusé.
Et pour une affaire aussi floue pour laquelle un compatriote est bloqué à Lomé, les autorités béninoises ne doivent pas rester les bras croisés. En effet, pour cette affaire « Assassinat du consul Assad Chagoury », qui est aussi un Béninois, la coopération policière entre le Togo et notre pays doit être agissante. Mais, le constat est qu’il n’en est rien. Alors, les autorités béninoises doivent prendre leurs responsabilités, user de la diplomatie nécessaire pour s’autoriser à jeter un regard dans cette affaire où visiblement, pour embrouiller les pistes, les autorités togolaises procèdent à des arrestations arbitraires.