Les députés sont désormais préoccupés par la lutte engagée par le gouvernement, depuis peu, contre les contrebandiers qui sont dans le secteur de la vente de l'essence Kpayo. La représentation nationale vient d'adresser une question orale avec débat au gouvernement.
Le Gouvernement a lancé une campagne de lutte contre la vente de l'essence dite frelatée ou " kpayo ". A l'occasion, il a été dit que la nouvelle stratégie mise en place est d'empêcher l'entrée sur le territoire national de l'essence de la contrebande. La lutte, à en croire les déclarations du gouvernement, se mènera donc aux frontières terrestres, fluviales, maritimes et sur certains grands axes routiers. Mais paradoxalement, c'est à l'intérieur de nos villes et campagnes que s'observent des échauffourées entre les forces armées et les citoyens vivant de ce commerce. Ces affrontements ont occasionné, ces dernières semaines, des morts et des blessés dans les communes de Sème-Podji, Zogbodomey, des soulèvements et des scènes de guérillas urbaines dans les communes de Porto-Novo, d'Adjohoun. Parti de ce constat, un groupe de députés avec à sa tête Raphael Akotègnon vient d'adresser une question orale avec débat au gouvernement en application des dispositions des articles 113 de la constitution et 106 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Il serait question d'apporter à la représentation nationale les raisons de l'échec des premières tentatives d'implantation de mini-stations ; Enoncer les critères de base ayant permis de choisir les zones d'implantation de ces 31 mini-stations…
Dire les solutions envisagées pour les communes ou zones non retenues et qui, paradoxalement, constituent celles où le trafic ou le commerce de l'essence dite " kpayo " bat son plein ; De dire la base légale qui sous-tend la revente par la Sonacop des produits saisis chez les citoyens. Aussi les députés veulent que le gouvernement leur fasse le point financier de la revente des produits saisis et situe les responsabilités en ce qui concerne les citoyens blessés ou décédés suite à des tirs à balles réelles lors des poursuites au cours de cette campagne de lutte menée par le Gouvernement ? Le gouvernement devra donner des explications sur les raisons qui soutiennent que la répression de cette filière est seulement circonscrite à la région méridionale de notre pays alors qu'il est de notoriété publique que ladite filière est tout aussi développée dans sa région septentrionale ? Quelle alternative concrète et réaliste le Gouvernement offre-t-il aux acteurs de cette filière ?